Un article du Dossier

La difficile survie des hôtels libanais

À la tête de la société Campbell Gray Hotels, il a créé Le Gray à Beyrouth en 2009. L'hôtel est membre de Leading Hotels of the World.

Quel a été le bilan de l’année 2015 et quelles sont vos prévisions  pour 2016 ?
L’année dernière était une année décevante, car notre activité a été très affectée par les tensions régionales. 2016 se présente un peu mieux, mais l’incertitude régionale est toujours de mise.

Comment avez-vous été affectés ?
L’image du Liban a été très affectée par la crise des déchets, elle est devenue difficile à porter, voire embarrassante. Je me demande parfois si les Libanais se rendent compte à quel point la médiatisation internationale de cette crise leur a fait du tort. Il est très difficile pour beaucoup de gens de comprendre comment le Liban a pu en arriver là. Cette médiatisation a été d’autant plus néfaste pour Le Gray que nous étions sur beaucoup des images montrant la place des Martyrs.

Comment réagissez-vous à la crise ?
Au fil des années passées au Liban, j’ai appris qu’il ne fallait pas laisser des circonstances incontrôlables vous tirer vers le bas. Par conséquent, nous devons faire tous les efforts possibles pour maintenir la qualité de l’hôtel, le moral des équipes et des affaires actives. In fine, nous travaillons plus que jamais pour un moins bon résultat, mais nous avons maintenu un niveau d’activité raisonnablement élevé.

Où en est le projet d’extension du Gray Beirut et les projets de plage ?
L’extension du Gray est en cours et devrait se terminer début 2017. Je crois que l’ajout de 16 chambres et suites, d’un nouveau lobby, d’une salle de bal et d’un séminaire, ainsi que d’un cinéma privé est une façon très forte de marquer notre confiance dans l’avenir de Beyrouth.
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