Un article du Dossier

La difficile survie des hôtels libanais

Directrice générale de l’hôtel Albergo à Achrafié, seul établissement Relais & Châteaux à Beyrouth.

Quelle est la situation de l’Albergo ?
L’année 2015 a été meilleure que les trois précédentes, particulièrement vers la fin. Entre le 20 décembre et le 2 janvier, nous étions à 100 % de taux d’occupation. Mais cela ne rattrape pas les onze premiers mois qui ont été très difficiles. Côté budget, nous avons aligné les prévisions de 2016 sur ceux de 2015.

Avez-vous vu un changement de clientèle ?
Hormis les Libanais expatriés, l’Albergo n’a plus de clients fidèles, qui reviennent d’année en année, comme c’était le cas auparavant. Les autres, nos anciens habitués du Golfe par exemple, ne viennent plus beaucoup. On a observé aussi une augmentation des réservations par le site Booking.com. Ce sont des clients qui choisissent l’Albergo parce que le rapport qualité/prix leur paraît intéressant, mais ils ne choisissent pas l’établissement pour lui-même.

Quelle stratégie adoptez-vous pour faire face à la crise ?
Nous avons dû réduire nos charges, notamment la masse salariale, et contrôler les dépenses. La guerre des prix entre les grands hôtels est très rude. Nous avons dû baisser nos prix – de 10 à 15 % suivant les périodes –, mais il y a un seuil que nous n’avons pas dépassé. Nos tarifs publics commencent à 375 dollars et nos tarifs sociétés à 280 dollars.
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