Un article du Dossier

Les prix à Beyrouth en 2015

Saïfi
Le quartier de Saïfi se structure autour de trois entités géographiques distinctes : la partie nord autour du port de Beyrouth, la partie centrale entre l’avenue Georges Haddad et l’école du Sacré-Cœur, et la partie sud autour de l’église Mar Maroun.
Saïfi a une position centrale à Beyrouth en bordure du centre-ville. Étant donné que le quartier Saifi Village dans le périmètre de Solidere compte uniquement des immeubles de quelques étages, les niveaux les plus élevés des nouveaux projets en construction à Saïfi bénéficient de vues dégagées. Cela compense le manque d’espaces verts et les nuisances sonores occasionnées par l’avenue Georges Haddad qui est devenue un axe ultrabruyant.
Heureusement, Saifi garde encore quelques petits coins agréables comme celui qui borde le jardin de l’église Santa.
Le quartier compte sept chantiers avec des gammes de prix et des taux de vente très variés. Certains sont sur le marché depuis plusieurs années et ne se vendent pas alors qu’un projet rue Gouraud vient de se vendre entièrement en l’espace de quelques semaines. L’architecture, l’emplacement et la renommée du promoteur sont déterminants pour la réussite ou non d’un projet.
Paradoxalement, la partie la plus chère de Saifi est celle qui semble la plus inhospitalière pour des projets résidentiels. Le secteur à l’intersection des avenues Charles Hélou et Georges Haddad est très bruyant avec un trafic automobile très dense. Un promoteur y propose un projet ultramoderne avec un large panel de petites surfaces de 60 à 175 mètres carrés à partir de 6 500 dollars le mètre carré.
Deux autres immeubles avoisinants offrent également des surfaces inférieures à 200 mètres carrés. Mais les taux de vente y font du surplace. Cela n’a pas empêché l’un d’entre eux d’augmenter ses prix de 4 % en 2014. Il demande 5 200 dollars le m mètre carré pour un 179 mètres carrés au 1er étage le long de l’avenue Georges Haddad.
Surplombant les jardins de l’église Santa, un immeuble dispose d’un appartement dans sa structure béton de 330 mètres carrés à 1 716 000 dollars. Un projet situé également rue du Liban mais n’ayant aucune vue demande 4 200 dollars le mètre carré pour un logement fini au 1er étage. La construction a été momentanément arrêtée par des fouilles archéologiques.
La rue al-Arz est un axe qui associe des immeubles résidentiels et d’affaires. Un projet qui sera terminé fin 2016 compte de nombreuses unités de 175 à 200 mètres carrés. Le prix de départ est fixé à 4 400 dollars le mètre carré et augmente de 100 dollars le mètre carré par étage. Avec son architecture très avant-gardiste, le projet LIV Saifi propose 22 appartements dont les plus petits ont des surfaces de 116 mètres carrés à partir de 522 000 dollars. Sa construction devrait démarrer prochainement.

Gemmayzé
Depuis deux-trois ans et la fermeture des pubs, le quartier de Gemmayzé n’est plus perturbé par les noctambules de Beyrouth. Ces derniers ont délocalisé leur vacarme du côté de Mar Mikhaël. C’est aussi beaucoup plus agréable d’y vivre aujourd’hui qu’il y a dix ans du fait de la diminution des embouteillages.
Si le calme est revenu, les promoteurs sont encore prudents et y investissent sur la pointe des pieds. Gemmayzé ne compte actuellement que quatre projets. Un cinquième chantier devrait démarrer prochainement, mais cela reste limité au regard du potentiel du quartier idéalement situé au cœur de Beyrouth.
Quelque 69 % du stock en construction dans le quartier se trouve dans le projet Gemmayze Village, un complexe résidentiel qui s’étend sur une parcelle d’environ 7 000 mètres carrés à cheval sur les rues Gouraud, Sainte-Famille et Pasteur. Cette réalisation compte plus de 100 appartements principalement de 220 à 476 mètres carrés répartis dans six blocs. Une tour centrale de 37 étages s’élève à 135 mètres. La grille des prix commence comme depuis 2012 à 4 500 dollars le mètre carré.
Un nouveau projet devrait démarrer prochainement rue Gouraud avec 56 appartements dont 62 % seront entre 100 et 150 mètres carrés. Quelque 19 unités ont déjà été vendues sur plan. En fonction des emplacements, le premier étage varie de 4 650 à 5 100 dollars le mètre carré.
La rue Pasteur est surtout une rue d’affaires avec plusieurs immeubles de bureaux. Un projet résidentiel tente de s’y imposer avec des appartements de 250 mètres carrés à partir de 1 050 000 dollars. Le faible taux de vente prouve que le pari est loin d’être gagné.

Mar Mikhaël - Kobayate
Avec ses restaurants, ses bars et ses boutiques design, Mar Mikhaël est le quartier à la mode à Beyrouth. Malgré cela, il ne compte que trois chantiers en cours. Ce faible nombre de projets s’explique par la difficulté des promoteurs à trouver des parcelles disponibles. La présence de plusieurs petits immeubles du début du XXe siècle donne un réel charme architectural à Mar Mikhaël. Heureusement, pour la beauté du quartier, beaucoup sont classés et donc difficiles à détruire.
De plus, le succès de Mar Mikhaël auprès des noctambules ne se traduit pas automatiquement par de bons taux de vente. Deux immeubles terminés en 2014 comptent encore des invendus alors que les prix sont très compétitifs par rapport aux produits en construction. Par exemple, deux appartements d’environ 225 mètres carrés sont proposés autour de 850 000 dollars aux 4e et 5e étages.
Les taux de vente dépendent finalement de la surface de l’appartement. Mar Mikhaël ne s’adresse pas à des familles, mais plutôt à des jeunes Libanais célibataires ou jeunes mariés à la recherche d’une petite surface de 100 à 150 mètres carrés. Comme le prouve la surface moyenne qui est en baisse de 5 % par rapport à 2014.
Rue Nahr, un projet de 19 étages compte 46 appartements dont les dernières disponibilités varient de 76 à 203 mètres carrés. Lancé sur le marché en 2010, 70 % du projet a été vendu. Pour 453 000 dollars, il est possible d’acquérir un petit logement de 88 mètres carrés.
La rue Pharaon est beaucoup plus calme que la rue Nahr totalement congestionnée à partir de 20 heures. Le projet LIV Mar Mikhael signé de l’architecte libanais Bernard Khoury propose 23 appartements à partir de 108 mètres carrés. Les prix y ont augmenté de 18 % depuis 2013.

Sursock
Sursock garde une excellente cote auprès de la bourgeoisie libanaise. La singularité du quartier avec ses palais et ses jardins en fait une adresse très recherchée. Toutefois, les produits neufs commencent à se faire rares. Il n’y a plus que deux chantiers en cours, ce qui représente tout de même un stock de 98 appartements dont environ 70 % ont déjà été vendus.
Trois immeubles (Les Dômes de Sursock, Eva Gardens, Marbella) ont été livrés au cours des douze derniers mois. Si le dernier projet a été entièrement écoulé, il reste des invendus dans les deux premiers. Le moins cher commence à 5 300 dollars le mètre carré. En revanche, le plus cher demande bizarrement 7 000 dollars le mètre carré pour un appartement de 360 mètres carrés au 4e étage.
Le projet L’Élite de Sursock au début de la rue Sursock dispose de 52 unités de 325 mètres carrés à partir de 1 625 000 dollars. Cette surface coïncide avec la nouvelle tendance du marché à Sursock. De plus en plus de promoteurs proposent des superficies plus réduites que par le passé. Personne n’ose refaire le coup des Dômes de Sursock avec des logements de 560 et 600 mètres carrés.
La demande actuelle s’oriente vers des appartements de 300 mètres carrés. Toutefois, le projet Marbella a réussi le pari de vendre en un temps record des logements d’une chambre à coucher à partir de 71 mètres carrés. Est-ce un signe que les petites surfaces sont également recherchées à Sursock ?

La Sagesse - Geitaoui
La partie orientale de l’avenue Charles Malek connaît un essor immobilier intense depuis 2009-2010. Dans la dynamique immobilière de ces dernières années, les promoteurs y ont vu des opportunités foncières intéressantes et les nouveaux projets s’y sont succédé.
La valeur des appartements a doublé de 2008 à 2015. Ainsi, un premier étage est passé de 1 700 à 3 500 dollars le mètre carré.
Actuellement, quatre projets sont en chantier. Les prix avant négociation varient de 3 500 à 3 800 dollars le mètre carré. Pour un secteur qui n’offre pourtant aucune spécificité particulière, ces valeurs restent élevées et plus chères que Mar Mikhaël – par exemple. Ces tarifs élevés peuvent expliquer le faible taux de vente de certains projets.
Les unités disponibles varient de 96 à 150 mètres carrés, soit de 350 000 à 615 000 dollars. Les valeurs des appartements de 170 à 233 mètres carrés s’étirent de 680 000 à 1 125 000 dollars en fonction des étages.
Avec une dizaine de nouveaux projets, Geitaoui connaît un dynamisme immobilier sans précédent. Longtemps dénigré par les promoteurs, le quartier est devenu récemment une option pour les petits budgets. Le quartier n’avait pas bonne presse et était pénalisé par sa réputation de quartier populaire au détriment de son côté “petit village” relativement calme.
Avec une moyenne par appartement de 145 mètres carrés, Geitaoui est l’un des quartiers de Beyrouth où les surfaces neuves sont les plus petites. Ainsi, les promoteurs qui offrent des logements au-delà de 200 mètres carrés peinent à trouver des acheteurs.
Rue Nassif Rayess, les studios de 60 m2 sont affichés à partir de 210 000 dollars. Les vues autour du jardin Geitaoui sont agréables malgré l’état de délabrement de cet espace vert. Un appartement rue Moscou, le long du jardin, devrait se situer au minimum autour de 2 900 dollars le mètre carré. Les vues dégagées de la rue Achou sont également estimées à 2 800 dollars le mètre carré au 1er étage.
En fonction des dernières ventes réalisées le long de la rue de l’hôpital St-Georges, le prix de départ est estimé à 2 700 dollars le mètre carré. Les produits proposés varient de 100 à 225 mètres carrés.

Furn el-Hayek
Avec une superficie de 0,36 km2, Furn el-Hayek compte quatorze chantiers, c’est-à-dire un chantier tous les 26 325 mètres carrés.
Situé au cœur d’Achrafié, Furn el-Hayek est victime de son excellente notoriété. Voulant répondre à la demande, l’appétit des promoteurs est important. La pression foncière est forte bien que le marché immobilier s’est ralenti depuis 2013 suite au ralentissement des ventes.
Si les rues Abdel Wahab et Trabaud sont connues et recherchées, elles ne sont pas pour autant les plus agréables. À l’opposé, les rues Gergi Zeidan et Abdel Hadi avec ses quelques coins de verdure et ses anciennes maisons offrent un paysage urbain beaucoup plus agréable et mériteraient d’être mieux cotées.
La moyenne des prix au 1er étage qui est en légère baisse par rapport à 2014 est de 4 543 dollars le mètre carré. Toutefois, les écarts d’un immeuble à l’autre sont importants. Avant négociation, un premier étage peut varier de 3 900 à 5 500 dollars le mètre carré.
Les projets haut de gamme conçus par des promoteurs de renom affichent des tarifs de 5 000 à 5 500 dollars le mètre carré. Il s’agit de complexes élégants qui disposent de jardins, d’une piscine, d’une salle de sport et d’entrées imposantes avec des plafonds élevés.
À l’opposé, les immeubles standard de qualité moyenne et proposés par des promoteurs sans grande réputation commencent autour de 4 000 dollars le mètre carré.
Les surfaces des appartements neufs ont baissé de 7 % depuis 2014. Actuellement, la surface moyenne proposée par les promoteurs est de 373 mètres carrés.
Néanmoins, la rue Bethléem propose des unités de 182 et 189 mètres carrés à partir de 910 000 et 945 000 dollars. Pour les plus fortunés, la rue Ghandour al-Saad dispose d’appartements de 600 mètres carrés à 3 420 000 dollars au 3e étage. Parmi les produits les plus chers, la rue Trabaud dispose d’un duplex aux 21 et 22e étages à 8 000 dollars le mètre carré.

Mar Mitr
Le quartier Mar Mitr est scindé en deux par la voie rapide qui relie la place Sassine à l’avenue Charles Malek. Dans chaque partie, les dynamiques immobilières et les valeurs foncières sont très différentes. Les prix peuvent varier de 20 %.
La grille des prix dans le secteur adjacent au parking du centre commercial ABC commence autour de 4 000 dollars le mètre carré. C’est la valeur affichée depuis 2010 par un projet de 27 étages, rue Aabrine. Les disponibilités varient de 705 000 dollars pour un 172 mètre carré à 3,8 millions de dollars pour le penthouse de 568 mètres carrés.
La moyenne des appartements dans ce secteur est de 243 mètres carrés.
Le marché des invendus et des reventes offre de belles opportunités comme par exemple ce grand appartement de 560 mètres carrés terminé en 2012 et affiché à 4 100 dollars le mètre carré au 9e étage.
Derrière l’hypermarché Spinneys, le quartier est limitrophe de Fassouh. Ce secteur est moins coté. La surface moyenne sur le marché est de 125 mètres carrés.
Les petits appartements (à partir de 94 mètres carrés) commencent à 3 500 dollars le mètre carré, c’est 3 % de plus qu’en 2014.

Georges Haimari - Sassine
Les produits hauts de gamme autour de la place Sassine sont concentrés le long de la rue Georges Haimari. Cet axe bénéficie d’un site géographique exceptionnel. Situé sur le point culminant de la colline d’Achrafié, les immeubles résidentiels dominent une grande partie de Beyrouth avec des vues dégagées sur le littoral et la montagne.
Deux chantiers sont en cours. Edge Tower est un projet hôtelier avec des appartements meublés et des résidences privées.
Le second projet est Skygate qui compte 65 appartements de 344 à 788 mètres carrés. Les promoteurs ont entrepris une grosse campagne publicitaire pour relancer la commercialisation de ce projet qui affiche un premier prix de 2 089 000 dollars. Une vingtaine d’appartements sont encore en vente à quelques mois de la fin des travaux. La grille des prix qui commence à 6 000 dollars le mètre carré est inchangée depuis 2011.
Autour de la place Sassine, les prix au 1er étage tournent autour de 3 000 et 3 250 dollars le mètre carré après négociation. Toutefois, la qualité des projets varie d’une rue à l’autre et d’un promoteur à l’autre. Les surfaces les plus appréciées vont de 100 à 200 mètres carrés. Au-delà de 200 mètres carrés, la demande est plus timide.
Le secteur derrière l’université AUST se caractérise par des rues étroites (Raja Abou Haidar, Bon Pasteur) et un bâti souvent ancien. Le prix affiché démarre à 3 500 dollars le mètre carré, mais il ne devrait pas dépasser 3 000 dollars le mètre carré. Les valeurs ont triplé depuis 2007. Les plus petites surfaces sont de 148 mètres carrés.
La rue Mar Charbel, autour du couvent Lazarié, dispose d’un logement de 211 mètres carrés à 820 000 dollars.
Autour de l’immeuble de La Voix du Liban, quelques chantiers sont en cours. Un duplex de 230 mètres carrés est proposé à 800 000 dollars rue Aramouni.
Rue Alexandre, un logement de deux chambres à coucher de 170 mètres carrés est proposé à 697 000 dollars au 2e étage.

Sodeco - Monnot
Le projet Sama Beirut entre dans sa phase finale. D’ici à quelques mois, le plus haut immeuble du Liban pourra accueillir ses premiers résidents. Sama Beirut compte un podium commercial avec des boutiques et des bureaux, puis dès le 14e étage commence la partie résidentielle à partir de 6 000 dollars le mètre carré comme en 2014. Les plus petites unités sont de 253 mètres carrés, la plus grande est de 1 414 mètres carrés aux deux derniers niveaux.
Autour du centre Sodeco Square, les produits neufs mis sur le marché varient de 230 à 255 mètres carrés. La grille des prix démarre autour de 3 900 dollars le mètre carré. Dans ces conditions, il est plus intéressant de se tourner vers les reventes ou les invendus. Par exemple, dans le même secteur un petit logement de 140 mètre carré est affiché au-delà du 10e étage à 4 000 dollars le mètre carré. Ceci confirme que la juste valeur d’un premier étage devrait varier de 3 000 à 3 250 dollars le mètre carré.
La rue Seifeddine el-Khatib qui relie les secteurs de Sodeco et du Grand Lycée, est étroite avec une circulation automobile difficile. Deux chantiers y sont en cours. Hormis son emplacement central à Beyrouth, la rue n’offre aucun intérêt spécifique et la présence d’anciens bâtiments très dégradés nuit à sa notoriété. Un appartement de 160 mètre carré y est proposé à 480 000 dollars.
Le dernier immeuble résidentiel terminé à Monnot remonte à 2012. Depuis, il n’y a qu’un seul chantier en cours – rue Monnot. Si les simplex de 104 à 212 mètres carrés se sont bien vendus, par contre les unités au-delà de 300 mètres carrés sont moins recherchées.
La rareté de nouveaux projets à Monnot étonne. Situé au cœur de Beyrouth, le quartier a du potentiel pour être une bonne adresse résidentielle. Le départ des pubs en fait désormais une rue relativement calme et facile d’accès. La proximité de l’université USJ devrait encourager les projets de petites surfaces de 70 à 120 mètres carrés.

Hôpital Rizk - Nazareth
L’activité immobilière à Nazareth est caractérisée par deux dynamiques distinctes.
Les produits les plus chers se trouvent autour du complexe scolaire de Nazareth avec des appartements d’environ 250 mètres carrés affichés de 3 700 à 4 000 dollars le mètre carré. Le long des rues Zahhar et Nazareth, les projets sont élégants avec une architecture soignée. La proximité de l’école permet aux appartements d’avoir de beaux dégagements et une exposition nord et ouest. Comme en 2014, l’immeuble Achrafieh 361 demande 3 700 dollars le mètre carré pour un 260 mètres carrés. Devant l’entrée principale de l’école, 77 % du projet The Quarter se compose de superficies allant de 135 à 266 mètres carrés. Le mètre carré de départ est de 4 000 dollars.
Les immeubles en construction le long de l’étroite rue Chemayteli offrent des opportunités à moindre coût. Bien que la rue ne soit pas très élégante avec de nombreux chantiers depuis plusieurs années, les nouveaux projets proposent de petites surfaces de 100 à 165 mètres carrés à partir d’environ 3 000 dollars le mètre carré.
Les familles à la recherche d’appartements plus vastes peuvent se diriger vers la rue Mar Youhanna où se trouvent des unités de 317 mètres carrés à 1 250 000 dollars.

Grand Lycée - Hôtel Alexandre
Les options ne manquent pas dans les secteurs Grand Lycée-Hôtel Alexandre. Pas moins de douze chantiers y sont en cours, soit un stock d’environ 450 appartements. Située sur l’un des versants de la colline d’Achrafié, cette région propose des produits corrects. Bien que les appartements ne sont pas haut de gamme et que l’accès soit souvent congestionné, les nouveaux projets offrent l’opportunité d’avoir un logement à proximité de Sassine.
L’appartement type a une superficie moyenne de 150 mètres carrés et son prix commence à 420 000 dollars.
Malgré des prix relativement attractifs, le ralentissement du marché immobilier touche également le secteur Grand Lycée-Hôtel Alexandre. Le volume des ventes est limité. Quelques projets terminés en 2014 comptent encore plusieurs invendus. Les prix sont en légère baisse de 1 à 3 % par rapport à l’an passé.
Autour du siège des Forces de sécurité intérieure (FSI), l’étroite rue Mrouj propose des logements de 132 mètres carrés à partir de 422 400 dollars. Rue Camille Edde, il faut compter 714 000 dollars pour un 210 mètres carrés au 8e étage.
Les projets le long de la rue Adib Ishac disposent d’un large panel de surfaces. Des appartements de 85 mètres carrés sont annoncés à 314 500 dollars. Cette même surface est proposée en contrebas de l’hôtel Alexandre – dans une zone “populaire” à 272 000 dollars avant négociation.
Deux tours de 30 et 33 étages sont en construction avec environ 250 appartements. Ces complexes sont imposants et disposent de jardins, d’espaces polyvalents et de salles de gym. Situés sur des parcelles longitudinales, les projets ont une faible emprise au sol et des appartements étroits. L’objectif des promoteurs est de monter le plus haut possible pour offrir des vues aux résidents dans une zone qui n’a aucun charme particulier. Après négociation, les prix de vente devraient commencer autour de 3 000 dollars le mètre carré.

Sioufi – Hay Sirian
Sioufi est un vaste quartier où le mètre carré peut varier de 20 % d’un secteur à l’autre.
Les rues autour de l’école Saint-Cœur sont agréables. Hormis les heures d’entrée et de sortie des élèves, le secteur très résidentiel est extrêmement calme.
Rue Sioufi, un imposant complexe résidentiel avec deux tours de 21 et 33 étages dispose de larges simplex de 325 à 385 mètres carrés. Depuis 2012, la grille des prix est inchangée à partir de 4 000 dollars le mètre carré.
Quelques invendus de 235 et 265 mètres carrés sont disponibles rue Chebli sur la base de 3 500 dollars le mètre carré.
Les valeurs autour du jardin public de Sioufi ont considérablement augmenté. Si en 2008, un premier étage se négociait autour de 1 600 dollars le mètre carré, en 2015, les promoteurs n’hésitent pas à demander au-delà de 4 000 dollars le mètre carré. Étant donné le triste état du jardin de Sioufi, ce n’est pas sa vue qui fait flamber les prix, mais assurément les dégagements qui peuvent être impressionnants sur l’ensemble de la périphérie sud-est de Beyrouth.
Sioufi offre également des opportunités pour les budgets d’environ 365 000 dollars. La rue Guatemala compte un projet de 56 appartements avec un panel de petites surfaces de 60 à 91 mètres carrés. Depuis 2013, les prix commencent autour de 3 900 dollars le mètre carré.
En contrebas de l’avenue Alfred Naccache, Hay Sirian est un quartier populaire avec un bâti souvent dégradé. Depuis 2009, quelques promoteurs y ont construit de nouveaux projets avec des résultats contrastés. Bien que les prix y soient parmi les plus bas d’Achrafié, la clientèle n’est pas pour autant convaincue.
Certains promoteurs ont même baissé leur tarif et lancé de grosses campagnes publicitaires pour essayer de dynamiser la commercialisation de leur propriété, souvent en vain. La preuve que ce quartier a du mal à se faire une place parmi les adresses résidentielles recherchées de Beyrouth.
La rue Sassine propose des unités de 105 mètres carrés pour moins de 300 000 dollars. La rue Libye compte encore de nombreux invendus de 145 à 244 mètres carrés à partir de 3 000 dollars le mètre carré.

Badaro
La cote de Badaro monte progressivement. La valeur moyenne d’un appartement neuf après négociation au premier étage est passé de 3 029 dollars le mètre carré en 2014 à 3 065 dollars en 2015.
La multiplication des restaurants et des bars le long de la rue Badaro ne peut expliquer cette dynamique. Badaro reste un quartier résidentiel parfaitement situé au cœur de Beyrouth avec une bonne accessibilité. La proximité du Palais de justice en fait un secteur très congestionné en début de journée mais par la suite, Badaro retrouve son calme.
Les axes parallèles et perpendiculaires à la rue Badaro ont beaucoup de charme. Il n’y a pas de commerces au rez-de-chaussée et ils sont calmes.
S’il était possible d’acquérir un appartement de 230 mètres carrés à 330 000 dollars en 2007, il faut désormais compter 370 000 dollars pour un logement de deux chambres à coucher de 117 mètres carrés.
Dans le secteur Horch Kfoury, la rue Alam est un petit bijou avec ses rangées de pins et ses immeubles des années 60-70. Un duplex de 240 mètres carrés est mis sur le marché à un million de dollars.
Plusieurs projets se trouvent autour de l’hôpital militaire. C’est le secteur le moins cher de Badaro avec un premier étage affiché autour de 3 000 dollars le mètre carré avant négociation. La rue du Musée compte plusieurs opportunités de 750 000 à 900 000 dollars pour un logement de 235 mètres carrés.
À l’opposé, les immeubles le long de l’avenue Omar Beyhum ont une valeur ajoutée avec leurs vues sur la forêt des Pins. Les appartements de 250 à 300 mètres carrés y sont plus larges que la moyenne de Badaro qui est de 200 mètres carrés. Il faut une enveloppe de 1 250 000 dollars pour s’offrir un 285 mètres carrés au 7e étage.

Corniche du Fleuve
Certains promoteurs l’appellent pompeusement le SoHo de Beyrouth. Le terme est surtout un argument publicitaire pour attirer une clientèle jeune dans un secteur d’Achrafié qui n’était, il y a encore quelques années encore, qu’une zone industrielle et une friche abandonnée.
Sept projets y sont en cours de construction et proposent un total d’environ 700 appartements.
Toutefois malgré de grosses campagnes publicitaires, le public a du mal à suivre et les ventes sont lentes. Plusieurs projets affichent péniblement des taux de vente de 40 à 55 %, alors que la fin des travaux est annoncée pour 2016 et 2017.
L’arrêt du projet Bella Casa en 2014 a été la preuve que les appartements ne s’y vendent pas aussi facilement.
Il est vrai que le quartier est un grand chantier et que les clients ont encore du mal à se projeter. De plus, à ce jour, aucun immeuble résidentiel n’a encore été terminé.
Mais assurément, la Corniche du Fleuve a un énorme avenir. Il s’agit d’un territoire totalement sous-exploité. C’est sans aucun doute le futur Beyrouth. Le secteur compte de nombreuses parcelles à bâtir.
La gamme des prix fait le grand écart entre les projets “grand public” qui commencent autour de 2 500 dollars le mètre carré et les projets avant-gardistes à partir de 3 800 dollars le mètre carré.
Autour de l’immeuble de la TVA, un projet se distingue par son design innovant et futuriste. Plusieurs appartements de 200 à 600 mètres carrés avec des mezzanines et des terrasses se négocient à partir de 3 800 dollars le mètre carré. Le 8e étage est affiché à 4 500 dollars le mètre carré.
Entre le secteur Fiat et le musée Art Beirut Center, quatre chantiers résidentiels sont sur le marché. Des unités de 76 mètres carrés sont disponibles en fonction des étages de 287 000 à 321 000 dollars.
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