Un article du Dossier

Kfardebiane poursuit sa mue

Tilal el-Assal, une région intermédiaire entre Faqra Club et Ouyoun el-Simane, se situe entre le pont naturel de Faqra et le barrage San Antonio. Il faut emprunter une petite bifurcation sur la route principale qui conduit aux pistes de ski pour atteindre cette zone calme et naturelle, qui s’urbanise lentement, mais sûrement. Deux nouveaux projets ont encore été lancés dans la région en 2014, malgré la quasi-stagnation des ventes depuis un an et demi. « Le marché n’est pas mort, il faut simplement s’adapter à la demande », explique Charbel Mansour, un promoteur qui a lancé un projet de huit unités au printemps dernier, avec de petites surfaces de 64 à 125 m². Une trentaine de chalets sont mis en vente, avec des tarifs relativement homogènes : la plupart des unités, variant de 100 à 200 m², sont affichées entre 2 300 et 2 500 dollars le mètre carré. Quatre projets proposent des chalets entre 160 000 et 260 000 dollars, tandis que les autres dépassent généralement la barre des 300 000 dollars. La moitié des promoteurs de la région ont été contraints de lâcher du lest sur leurs produits, en moyenne de 5 à 15 % de baisse. « C’est la première fois que nous demandons des prix aussi bas depuis que nous construisons dans la région », explique Antoine Cordahi, qui mettra en vente en 2015 ses huit chalets du Tilal el-Assal 6909 à 2 000 dollars le mètre carré. Pratiquement toutes les unités de Tilal el-Assal seront livrées au premier semestre 2015, offrant une large palette de choix aux futurs acquéreurs. Depuis quelques années, les infrastructures de Tilal el-Assal se sont améliorées, même si elles pourraient l’être davantage encore dans certaines parties plus reculées de la région. « Les discussions entre les différents propriétaires n’ont toujours pas abouti à la création d’un comité comme c’est le cas dans la région de San Antonio », note le promoteur Gergi Chaghoury. Les prix des terrains dans la région ont légèrement diminué, et varient en moyenne entre 600 et 800 dollars le mètre carré. Les parcelles disponibles dépassent rarement 1 000 mètres carrés et sont détenues par plusieurs grands propriétaires terriens (notamment le député Nehmetallah Abi Nasr et ses fils).

Immeuble Michel Daccache

Le projet du promoteur Michel Daccache a été achevé il y a cinq mois, et propose encore deux duplex à vendre. De 177 m², avec trois chambres à coucher, les unités disposent aussi de 160 m² de jardins, d’une place de parking et d’une cave. Le promoteur a diminué ses tarifs de 2 500 à 2 300 dollars le mètre carré au cours de l’année 2014. « La demande est encore plus lente qu’en 2013, et nous recevons en moyenne deux visites par mois. Nous avons majoritairement vendu à des Libanais expatriés dans le Golfe et en Afrique, explique Michel Daccache. Si je construis à nouveau dans la région, ce sera pour commercialiser des chalets entre 70 et 120 m². »

Tilal 108

Le Tilal 108 est le dernier d’un ensemble de quatre chalets, qui ont été achevés l’année dernière. Le projet, construit par le promoteur Tony Youssef, sera livré au cours de l’année 2015. Il comprend huit chalets de 150 à 250 m² qui sont encore disponibles à 2 300 dollars le mètre carré.

La Ruche

Localisé dans le fond de Tilal el-Assal, le projet La Ruche appartient au promoteur Yves Tohmé. Les huit chalets seront livrés au printemps 2015, avec deux unités qui n’ont pas été encore écoulées : un 110 m² à 190 000 dollars et un second 110 m² avec jardin au prix de 250 000 dollars. « Nous avons baissé nos tarifs de 2 500 à 1 900 dollars le mètre carré pour nos deux dernières unités, car nous projetons de construire un autre projet dans la région », explique Yves Tohmé. Le promoteur s’apprête en effet à lancer six nouveaux chalets de 100 m² à Tilal el-Assal. « Le budget le plus demandé varie entre 200 000 et 250 000 dollars. Ce sont surtout des familles de deux enfants qui sont intéressées par l’achat d’un chalet et pas des célibataires. »

Tilal 7622

Lancé en mai 2014 sur un terrain acheté la même année à 550 dollars le mètre carré, le projet de Charbel Mansour sera livré en avril 2015. Il est le seul de la région à proposer des surfaces inférieures à 100 m². Sur les huit duplex du projet, cinq ont été vendus en 2014, et trois tailles restent disponibles : 66, 118 et 125 m². Les unités comportant des jardins ont déjà été vendues. « Les clients sont davantage attirés par les projets en dessous de 200 000 dollars, mais sont aussi prêts à débourser 350 000 dollars si la qualité est là. Aujourd’hui, pour vendre, il faut offrir un projet qui possède sa propre identité, qui se distingue de ses concurrents », affirme le promoteur, qui construit également dans la capitale l’immeuble Achrafieh 4595.

Villa Princess 3

Le Villa Princess 3 est le troisième projet des frères Gergi et Anthony Chaghoury à Tilal el-Assal. Les propriétaires de la société Les Gérants ont écoulé les dernières unités du Villa Princess 2 à la fin de l’année 2013 et proposent encore deux chalets à vendre dans le Villa Princess 3 : une unité de 95 m² et un triplex de 220m². Chacune des unités ne possède pas de jardin. Le prix est resté stable, à 2 400 dollars le m². « Les acheteurs cherchent toujours à économiser 20 000 ou 30 000 dollars, plutôt que d’investir dans un produit de qualité durable, ce qui est indispensable dans une région aussi rude », déplore Gergi Chaghoury. « La demande est nettement moins bonne qu’il y a trois ans, mais aussi beaucoup plus sérieuse », poursuit aussi le promoteur, qui aimerait lancer un nouveau projet en 2015 si la conjoncture s’améliore. 

Moukawem Kassab 6967

Trois chalets du projet d’Élie Moukawem et d’Henri Kassab ont déjà été livrés cette année, et les trois unités restantes sont livrables dans un délai d’un mois, si des acheteurs sont intéressés. « La cuisine et la salle de bains peuvent être rapidement réalisées selon les goûts du client », explique le promoteur Élie Moukawem. Les chalets sur le marché sont des duplex de 150 m² avec trois chambres à coucher. Seulement l’une de ces trois unités comprend un jardin privé. Les promoteurs ont abaissé leurs tarifs de
2 500 à 2 300 dollars le mètre carré il y a cinq mois. « Beaucoup de promoteurs de la région ont vendu des chalets à des connaissances, car le marché est presque à l’arrêt », indique le propriétaire du projet.

Fares Hilltop

Le projet Fares Hilltop sera livré, comme prévu, en janvier 2015. Le promoteur Élie Chidiac, président de la société Raiders Group, ne dispose plus que d’un duplex de 176 m², avec un jardin de 100 m². Le tarif affiché est de 2 500 dollars le mètre carré, contre 2 300 dollars il y a encore quelques mois. « Cette année, nous avons vendu deux triplex à des Libanais expatriés dans le Golfe. Comme la demande est très bonne et qu’il s’agit de notre dernier chalet, nous avons haussé son prix », soutient Elie Chidiac, quasiment l’un des seuls promoteurs de la région à se satisfaire du marché immobilier en 2014.

Honey Hills Chalets

Achevé au cours de l’été 2014, le Honey Hills propose toujours deux chalets doubles à la vente. Le premier combine une surface de 160 et une autre de 320 m², qui sont inscrites sur un même titre de propriété. La seconde unité regroupe deux chalets de 160 m², selon le même procédé. Le propriétaire, Hikmat Koussa, vend ses unités restantes à 2 200 dollars le mètre carré et a réduit son prix de plus de 10 % par rapport à l’été 2014. Chacun des deux chalets est pourvu de deux places de parking.

Kfardebiane 7030

Alors que la livraison des quatorze chalets du Kfardebiane 7030 interviendra au cours du mois de janvier 2015, encore une unité de 178 m² avec un jardin individuel de 60 m² n’a pas encore été liquidée. Le projet, qui se situe proche de l’entrée de Tilal el-Assal, appartient au promoteur Bassam Chamoun et à ses associés. Le prix demandé pour le dernier chalet est de 2 500 dollars le m². « Il n’est plus rentable de lancer de nouveaux projets à Kfardebiane. Les prix des terrains n’ont vraiment pas baissé, le coût de construction est toujours aussi élevé et la concurrence est injuste, avec un certain nombre de projets qui ne sont pas de qualité », estime Bassam Chamoun.

Tilal 6909

Le Tilal 6909 est l’un des deux seuls projets de Tilal el-Assal débuté en 2014. Il se composera de duplex de 130 m², qui disposeront, pour la moitié, de jardins privés de 80 à 90 m². Chaque unité bénéficiera d’une place de parking. Le prix demandé par Antoine Cordahi, l’architecte et promoteur du projet, est de 2 000 dollars, l’un des moins élevés de la région. Les ventes ne commenceront pas avant l’été 2015.

Tilal 6836

Construit sur la route principale qui conduit au barrage de San Antonio, le Tilal 6836 se situe en face de la région qui concentre l’essentiel des nouveaux projets résidentiels à Tilal el-Assal. Le projet du promoteur Georges Abou Nassar sera livré au printemps 2015. Deux unités ont été vendues au cours de l’année 2014. Cinq duplex de 110 m² avec deux chambres à coucher n’ont pas encore trouvé d’acquéreur. L’été dernier, le promoteur du Tilal 6836 a abaissé ses tarifs de 100 dollars par m², et les chalets sont désormais à vendre à 2 300 dollars le m². « La majorité des clients qui s’informent ont recours à des emprunts bancaires, et ne sont pas prêts à débourser plus de 225 000 dollars pour acheter un chalet à la montagne », assure Georges Abou Nassar. « Je préfère ne pas louer, mais j’envisagerai cette option si j’ai vendu peu de chalets d’ici à un an », ajoute le promoteur, qui construit avec la société Abou Nassar Developers d’autres immeubles dans la région du Metn.


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