Situé au centre-ville de Beyrouth à proximité de la place des Martyrs, District//S veut profiter de la dynamique de Saifi Village. Entretien avec Anthony el-Khoury, CEO et cofondateur d’Estates SAL, la société en charge du développement du projet.

Comment se structure District//S ?
District//S est composé de 22 bâtiments dont quatre villas avec des jardins privés. Les immeubles vont de cinq à sept étages. Au total, nous offrons 118 unités résidentielles. En raison d’une demande spécifique, nous avons également prévu un centre culturel indépendant de 1 000 m2 qui va disposer d’une galerie, d’une salle d’exposition et d’ateliers.

Quelles sont les spécificités du projet ?
District//S est entièrement piéton et compte de multiples entrées, ainsi que de connexions avec l’extérieur avec des allées, des places et des cours publiques. Le projet dispose également d’une salle de sport et d’une piscine pour les résidents. Notre objectif est de créer une ville dans la ville.

Quand avez-vous acheté cette parcelle ?
Nous l’avons achetée en juin 2009, deux jours avant les élections parlementaires. La parcelle a une surface de 13 200 m2 avec quatre façades dont la plus large donne sur l’avenue Georges Haddad. L’emplacement est stratégique dans la continuité de Saifi Village et à proximité de Gemmayzé et de la place des Martyrs.

Le marché s’oriente de plus en plus vers de petites surfaces, suivez-vous cette tendance ?
Nous offrons un large panel pour les simplex de 187 à 491 m2. Les plus petites tailles vont de 187 à 270 m2. Mais il y a également une demande pour de larges unités, ainsi nous n’avons pas voulu privilégier une catégorie par rapport à une autre. Parmi les grandes surfaces, le projet compte huit penthouses de 700 à 800 m2 avec des piscines sur le toit. Et l’évolution de nos ventes prouve que notre stratégie est correcte, puisque les transactions concernent toutes les tailles.

Quel est votre taux de vente ?
À ce jour, nous avons vendu environ 40 % du projet. Les premières ventes remontent à la fin de l’été 2009 après l’acquisition de la parcelle. Nous avons fait des ventes privées auprès de nos connaissances. Mais le lancement officiellement de la commercialisation a été fait en septembre 2010.

Quels sont vos prix de vente ?
Notre grille commence à partir de 7 250 dollars le m2 pour le premier niveau résidentiel. Nous demandons 30 % de la totalité de la transaction à la signature du contrat.

Quel est le profil de vos clients ?
Nous avons plus de 95 % de Libanais résidents et expatriés. Beaucoup de ventes concernent des parents qui achètent pour leurs enfants. Les spéculateurs sont très minoritaires. Parmi les acquéreurs étrangers, nous avons un Européen et un ressortissant arabe.

Quelle est la place des espaces commerciaux dans votre projet ?
Chaque immeuble aura au rez-de-chaussée des espaces commerciaux avec des hauteurs sous plafond de 5 à 6 mètres. En fonction de l’emplacement, les prix de vente varient de 14 000 à 17 000 dollars le m2.
Naturellement, nous sommes sélectifs, puisque nous voulons une structure commerciale cohérente par rapport à notre projet.

Comment vous positionnez-vous par rapport à Saifi Village ?
Saifi Village a été un succès. Nous en avons gardé les bons côtés. Mais nous avons aussi voulu améliorer certains points comme augmenter la surface allouée aux cafés et aux restaurants.

Qui sont les propriétaires de District//S ?
Le projet appartient à la société Saifi Modern SAL qui regroupe plusieurs partenaires. Son président est Namir Cortas qui est également impliqué dans les projets Garden View et The Courtyard qui se trouvent au centre-ville.

Que signifie le nom District//S ?
Nous cherchions un nom spécifique et design qui s’inscrive dans la durée, un nom créatif qui soit différent des noms de projets que l’on retrouve partout à Beyrouth et qui s’oublient avec le temps.