Particulièrement présentes au Liban, la communication funéraire et la commémoration des défunts peuvent également constituer un marché très lucratif.
La presse quotidienne y trouve par exemple une source de contenus et de revenus complémentaires. Ancien responsable Internet du journal an-Nahar, Naji Tuéni a cependant pu constater quelques lacunes : « Les annonces nécrologiques publiées dans les journaux sont tarifées à la taille, ce qui peut parfois être frustrant pour les personnes prolixes ou celles qui souhaitent associer un très grand nombre de personnes à leur douleur. »
C’est notamment pour leur permettre de s’affranchir
de cette contrainte spatiale qu’il a lancé, fin octobre, Khoolood, une plate-forme permettant, moyennant 70 dollars, d’annoncer virtuellement le décès de proches. Le site propose en outre tout une gamme de services visant à reconstituer un véritable monument funéraire virtuel, de la simple tombe au caveau familial en passant par l’“héritage vivant” (mini-site commémoratif facturé 10 dollars à l’installation et 5 dollars l’entretien annuel), et acheter un éventail d’objets virtuels commémoratifs à différents tarifs. Le site est complété par une application mobile dédiée permettant de consulter les rubriques et d’échanger avec sa communauté.