La start-up KwikSense, qui développe des capteurs de température à destination des camps syriens, a signé son premier contrat avec le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). L’agence internationale devrait ainsi acheter un premier lot de 300 capteurs pour un montant d’environ 100 000 dollars. Une première commande, qui pourrait ouvrir la voie à un partenariat plus important pour le Liban et d’autres pays touchés par une crise similaire. Les capteurs KwikSense vont permettre au HCR d’opérer des relevés de température en temps réel et ainsi d’ajuster le programme d’aide en période de grand froid, qui débloque des fonds supplémentaires pour les foyers mal isolés ou mal chauffés. « Pour la première fois, nous allons être capables de contrôler en temps réel la température dans les tentes. Ce nouvel outil va nous permettre de mieux définir notre réponse et de mieux diriger nos ressources vers ceux qui en ont le plus besoin. Ceci est particulièrement important, car nous traversons une période de financement difficile », explique Lisa Abou Khaled, porte-parole du HCR.
KwikSense avait reçu le premier prix de la compétition “Innovative Response Hackathon” lancée en juin 2016 afin de trouver des solutions innovantes aux problématiques des réfugiés syriens au Liban. Depuis, l’équipe composée de quatre jeunes entrepreneurs a constitué une entreprise et développé son produit. « Ce que nous avons tiré de cette expérience c’est l’apprentissage de ce qu’est vraiment l’entrepreneuriat », explique Georges Najjar, l’un des membres de KwikSense.
Potentiellement, le capteur peut aussi servir à détecter la fumée, l’humidité, les inondations ou encore l’instabilité d’une structure. Ceci offre de nouvelles perspectives à la start-up qui a notamment été contactée par la chaîne de fast-food américaine McDonald’s, qui souhaite effectuer des relevés dans ses cuisines. Aujourd’hui, Marwan Ghamloush, Georges Najjar, Hassan Salem et Rayan Zaatari espèrent poursuivre l’aventure et lever 80 000 dollars de financement seed.