Selon le dernier rapport publié par le Wamda Research Lab et le service de paiement en ligne PayFort, les start-up arabes consacrées à la FinTech ont attiré plus de 100 millions de dollars d’investissement ces dix dernières années. Ce chiffre devrait doubler d’ici à 2020. Si 105 start-up se consacrent actuellement à la FinTech, elles devraient être 250 d’ici à 2020. Elles sont recensées dans tous les pays de la région, mais 75 % de l’activité se concentre aux Émirats arabes unis, au Liban, en Jordanie et en Égypte. Dans cette compétition régionale, Beyrouth se défend bien et est aujourd’hui le deuxième pays qui attire le plus d’investissements.
La moitié des start-up FinTech offre une forme de paiement en ligne et un tiers des options d’emprunt ou de financement. Cette tendance accompagne une transformation économique régionale, car même si 86 % des habitants de la région Mena vivent en dehors du système bancaire, les transactions en liquide diminuent progressivement au profit de moyens de paiement dématérialisés.  Selon les rédacteurs du rapport, le poids des sites de e-commerce est amené à quadrupler ces trois prochaines années et les services de banque en ligne connaîtront un succès exponentiel. Toutefois, l’étude pointe du doigt la fragilité de cet élan économique et souligne qu’il est indispensable pour les gouvernements de soutenir activement leurs écosystèmes nationaux afin que tous les acteurs puissent s’y retrouver.