Finis les porte-clés perdus au fond du sac, vous pourrez bientôt entrer chez vous avec votre smartphone. C’est en tout cas ce que propose l’entreprise Smarke, qui vient de lancer sa première serrure connectée sur Indigogo.  Smarke, c’est un mélange de hardware et de software. Un appareil que l’on place sur une serrure à l’intérieur du logement et une application smartphone qui permet de contrôler l’ouverture et la fermeture de celle-ci via la technologie Bluetooth. L’appareil fonctionne sur toutes les serrures de type Euro Profile Cylinder, couramment utilisées en Europe et au Moyen-Orient. On peut aussi contrôler l’ouverture à distance, la programmer à l’avance ou partager la “clé” avec d’autres personnes qui ont l’application. Côté sécurité, l’entreprise assure que le réseau Bluetooth limite les risques de piratage et affirme par ailleurs utiliser des techniques militaires de cryptage des données. « Nous avons déjà enregistré plus de cent précommandes en ligne auprès d’une vingtaine de clients B2B. Ces premiers appareils sont produits au Royaume-Uni, mais nous lançons aussi notre campagne de crowdfunding auprès du grand public. Les prix vont commencer à 125 dollars pour arriver à 195 à la fin de la campagne. Nous espérons ainsi récolter de quoi produire, cette fois en Chine, environ 3 000 appareils », explique Hady Abdelnour, l’un des trois fondateurs de la start-up. Au terme de la campagne Indigogo Smarke devrait se lancer sur le marché avec un prix de vente autour de 250 dollars l’unité. Il cible les particuliers mais aussi les agences de location immobilière ou les propriétaires de logements destinés à la location de courte durée. Mais avec la progression des “maisons connectées”, Smarke pourrait aussi servir par exemple à ouvrir la porte à la femme de ménage depuis son bureau.
La start-up lancée il y a trois ans sur fonds propres a bénéficié du soutien du programme UK Lebanon Tech Hub. C’est d’ailleurs lors des trois mois passés au Royaume-Uni que les trois fondateurs ont pris conscience du marché potentiel que pouvaient représenter les utilisateurs de location immobilière à l’international, mais ils n’oublient pas le Liban pour autant. « Nous faisons part de l’écosystème libanais. Nos logiciels sont développés à Beyrouth où nous avons une partie de l’équipe », assure Hady Abdelnour, qui est en pourparlers avec plusieurs investisseurs potentiels.