L’incubateur Berytech, l’investisseur en capital-risque Middle East Venture Partners (MEVP), le programme Bader pour les jeunes entrepreneurs et le réseau de mentorat “Lebanon for Entrepreneurs” ont annoncé le lancement de Speed à la fin janvier. Cet accélérateur basé au Beirut Digital District (BDD) opérera pendant cinq ans avec, chaque année, deux sessions d’accélération de trois mois impliquant une dizaine de start-up technologiques. « Idéalement, il s’agira d’accélérer le développement commercial et industriel d’un projet Web et/ou mobile pour permettre son entrée optimale sur le marché. Les équipes doivent donc avoir déjà éprouvé leur idée avec un prototype ; mais nous ne nous interdisons pas l’acceptation de projets à un stade antérieur », explique le directeur général de Speed, Fadi Bizri.
Chaque équipe disposera d’un ensemble de services allant du mentorat (commercial, technologique, juridique, etc.) au travail collaboratif, en passant par des présentations à des acteurs de la scène numérique internationale. Les plus prometteuses pourraient bénéficier d’une phase ultérieure d’accélération à la Silicon Valley ou à Londres.
La structure est dotée d’un budget global de cinq millions de dollars. La moitié est apportée par Berytech et MEVP, et l’autre par des banques commerciales dans le cadre de la circulaire 331 de la Banque du Liban. Speed investira par ailleurs entre 30 000 et 45 000 dollars dans chaque société membre, contre 10 % à 15 % de son capital.
La sélection des candidats devrait reposer sur plusieurs critères, comme le potentiel commercial régional, voire international du projet, et surtout les qualités décelées dans l’équipe qui le propose. Autre critère fondamental, pour rentrer dans les clous de la circulaire 331 : la localisation du siège social au Liban. « Mais l’écosystème du pays bénéficie d’avantages comparatifs certains, comme le flux de capitaux permis par la circulaire 331 ou une main-d’œuvre qualifiée et bon marché, qui pourraient également séduire des entrepreneurs de la région ou d’ailleurs », conclut Fadi Bizri.