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Le luxe mise sur un regain de confiance

L’établissement Hagop Atamian, qui représente des grandes marques de montres, comme Breguet, Harry Winston, Jaeger-LeCoultre, IWC, Longines ou TAG Heuer, évolue dans un contexte mondial particulièrement difficile pour l’horlogerie de luxe. « Il y a une crise économique mondiale, et le Liban ne fait pas exception », souligne son directeur général Mher Atamian. Signe des temps difficiles pour le secteur, les ventes mondiales du premier exportateur mondial de montres, la Suisse, ont plongé l’année dernière de 3,3 % en valeur et de 1,6 % en volume, une première depuis 2009. Un repli imputé par la Fédération des horlogers suisse à la surévaluation du franc suisse, aux tensions au Moyen-Orient, au faible niveau du rouble et au terrorisme mondial.
Au Liban, « les deux dernières années n’ont pas été faciles, déclare Mher Atamian. Mais cela ne veut pas dire que les gens ont arrêté d’acheter. Nous vendions auparavant des montres avec beaucoup plus de complications (NDRL : terme utilisé par les horlogers pour parler des indications et dispositifs internes de la montre). Aujourd’hui, les ventes se poursuivent, mais les consommateurs sont plus sensibles au prix ».
Malgré le ralentissement du marché, « nous n’avons pas changé de stratégie. Nous continuons d’investir dans notre réseau de vente (…) et de le développer ». La société, qui gère une dizaine de boutiques monomarques et multimarques, prévoit d’ouvrir deux nouveaux points de vente dans le futur centre commercial ABC à Verdun : une enseigne Atamian pour les montres de luxe et une autre, Timezone, pour les marques plus accessibles.
Pour se différencier par rapport à la concurrence et maintenir ses ventes, le distributeur a toutefois renforcé ses investissements dans le marketing et les relations publiques. « Nous sommes extrêmement agressifs au niveau du marketing, de la publicité et des réseaux sociaux », affirme Mher Atamian.
Pour lui, le Liban, malgré sa petite taille, reste un « marché-clé au Moyen-Orient ». « Le consommateur libanais connaît très bien les marques de luxe (…) et nous avons un nombre substantiel de collectionneurs de montres », conclut-il.
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