Un article du Dossier

Le luxe mise sur un regain de confiance

Luxury Clothing Company est considérée comme l’un des acteurs de l’habillement de luxe les plus agressifs sur le marché libanais. L’entreprise s’y est établie en 2008 en tant que société sœur du groupe émirien UAE Trading, acteur du luxe à Dubaï.
En six ans, elle a ouvert une vingtaine de boutiques au Liban, dont cinq sous l’enseigne multimarques Rodeo Drive, 14 sous des enseignes comme Armani, Brioni, Givenchy, Kiton, Lanvin, Stefano Ricci, Testoni, Tom Ford ou Versace, et une solderie, The Trove.
Malgré les conditions difficiles du marché, la société continue de développer de nouveaux projets, avec notamment deux nouvelles boutiques Rodeo Drive prévues, l’une à l’hôtel Phoenicia et l’autre à Dbayé.
« Luxury Clothing Company croit toujours au potentiel du Liban, assure Mia Karam, responsable de marques. L’instabilité et les conditions géopolitiques dans la région n’ont pas permis à ce secteur de se développer comme prévu ces dernières années. Le pays a perdu une grande partie de ses touristes. Nous avons compté sur la clientèle libanaise qui a souffert elle aussi d’une multitude de problèmes : la guerre en Syrie, le problème de déchets, l’incertitude liée au vide présidentiel... Les ventes ont été affectées dans tout le secteur. Mais nous restons positifs et nous pensons que la situation ne peut que s’améliorer à partir de maintenant. »
Après avoir investi pendant « la période la plus difficile qu’a connue le marché de détail au Liban », la compagnie veut croire aux promesses d’un marché potentiellement porteur. « Le consommateur libanais est connu pour son raffinement et sa sophistication, explique Mia Karam. La culture et l’amour du luxe ont toujours existé dans le pays, ce qui le rend, en théorie, très attractif pour les grandes marques. »
En revanche, le marché est restreint et principalement concentré dans la capitale, « ce qui limite le potentiel d’expansion », ajoute-t-elle.
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