Ente Nazionale Idrocarburi (ENI), ou société nationale italienne des hydrocarbures, créée en 1953 avant d’être privatisée en 1998, est l’un des plus grands groupes énergétiques au monde, engagé dans des activités liées à la recherche, la production, la transformation et la distribution de pétrole et de gaz.
Le groupe ENI est présent dans 90 pays et emploie environ 80 000 personnes. La compagnie est leader de l’exploration en Méditerranée, avec plus de 1 830 puits forés en mer depuis les années 50, et s’intéresse de près au bassin levantin. À Chypre, le consortium ENI-Kogas, mené par la compagnie italienne, a obtenu des licences d’exploration dans les blocs 2 et 3 (qui longent les blocs 1 et 3 côté libanais) et 9 au large des côtes chypriotes. ENI détient, en outre, une licence d’exploration au large des côtes égyptiennes.
La compagnie figure aussi parmi les 46 compagnies présélectionnées pour la première série d’attribution de licences d’exploration et de production dans les eaux territoriales libanaises. Elle fait partie des 12 compagnies qualifiées en tant qu’opérateurs. ENI s’est intéressée très tôt au potentiel libanais, même si son directeur général, Paolo Scaroni, ne cache pas sa frustration en raison des reports successifs de l’appel d’offres qui « diminuent notre désir d’y participer » (voir l’édition de mai 2014). Cet intérêt pour le potentiel gazier du Liban s’inscrit dans le cadre d’un engagement grandissant de l’Italie au Liban sur différents tableaux : économique et commercial, militaire (Finul, conférence de soutien à l'armée libanaise à Rome) ainsi que sécuritaire (lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine).