Développé en interne et lancé en mai 2014 sur l’App Store et Google Play, Hey se présente comme une plate-forme de paiement à distance qui propose trois types de services. Aux transferts d’argent de particulier à particulier sur le territoire libanais, s’ajoute la possibilité pour une personne de transférer des fonds à un autre utilisateur depuis l’étranger, depuis un terminal de poche sur lequel l’option d’itinérance est activée. Cette option est uniquement accessible aux clients de la banque qui ont téléchargé l’application. Ces derniers peuvent également créer des comptes bancaires secondaires pour des tiers majeurs. Ces derniers devront cependant encaisser les fonds transférés via l’application en se rendant dans une agence de la banque. « Le bénéficiaire de ce compte secondaire n’étant pas nécessairement un de nos clients, nous espérons en attirer de nouveaux par ce biais », indique Maya Margie, directrice marketing de BLC Bank. Hey offre également la possibilité de régler ses achats à distance auprès d’un réseau de plus de 1 000 commerçants équipés avec une tablette Android fournie gracieusement. La transaction s’opère en scannant un simple code-barres ou à travers un système d’alertes “Push” semblable à celui utilisé par la plupart des applications mobiles.
L’une des priorités de la BLC Bank a été de s’émanciper des géants de la carte bancaire comme des opérateurs de téléphonie mobile pour développer sa plate-forme. « Hey est une application interne reliée directement à nos serveurs internes sans avoir à passer par des technologies tierces comme le NFC ou la technologie HCE », explique encore Maya Margie. Le système de sécurité comporte plusieurs niveaux alliant code pin (pour les transactions au-dessus de 50 dollars), verrouillage d’écran intégré à l’application et génération de code-barres par limite de transactions préprogrammées. Ces mesures renforcées autorisent la banque à proposer différents niveaux de plafonds à ses clients (de 1 000 à 10 000 dollars par jour).
Avec Hey, la BLC Bank affiche clairement ses ambitions : « Près de 10 % de nos clients ont déjà téléchargé Hey et nous nous sommes fixé un objectif de 50 % pour 2015. » La banque pourrait envisager de proposer, à terme, des solutions de paiement mobile à d’autres établissements bancaires.