Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, la Banque mondiale (BM) a prévu 8% de croissance au Liban en 2010, contre 4% dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA).

Si ces prévisions se confirment, le Liban deviendrait, avec le Yémen, le deuxième pays le plus performant de la région en termes de croissance, après le Qatar dont le PIB devrait croitre de 18,5% en 2010.
 
Pour 2011, l’institution prévoit 7% de croissance au Liban, contre une moyenne régionale de 4,8%.  
 
La BM explique les perspectives de croissance favorables pour le Liban par une forte demande régionale, alimentée par les entrées de capitaux dans les secteurs immobilier et bancaire, qui soutiennent la construction et le commerce. Ces entrées massives de capitaux pénalisent toutefois les secteurs producteurs de biens échangeables et de services à haute valeur ajoutée, en raison de l’appréciation du taux de change réel qui érode leur compétitivité. Ces secteurs souffrent également du déficit en termes d’infrastructures, souligne l’institution.
 
Au niveau des finances publiques, le déficit devrait représenter 8,5% du PIB en 2010, contre un excédent régioanl à 0,6% du PIB. Le déficit public libanais est le plus important dans la région après celui de l’Irak (12,2% du PIB).
 
Le  déficit public et celui des comptes courants, combiné à une dette publique équivalente à plus de 145% du PIB, demeurent les principaux facteurs de vulnérabilité du pays à long terme, et limitent la capacité de l’Etat libanais à absorber les chocs éventuels, prévient la BM.