Le Liban occupe la 89ème place sur 179, avec un score de 60,1%, en termes de liberté économique, selon l’indice annuel publié par le Heritage Foundation et le Wall Street Journal, ce qui lui vaut la mention d'économie «modérément libre».

Le Liban est classé juste après l’Italie et la Grèce (avec des scores de 60,3%) et juste avant la république dominicaine (60,0%) et la Zambie (59,7%).

Sur le plan régional, le Liban est classé 10ème sur 20 pays,  entre la Turquie (64,2%) et le Maroc (59,6%). C’est Bahrein qui occupe la tête du classement régional, et la dixième place mondiale, avec un score de 77,7%.

La liberté des affaires au Liban est handicapée par les régulations, selon le rapport. Ceci lui vaut un score de 57,5%, loin de la moyenne mondiale de 64,3%, et la 128ème place mondiale. Les principaux obstacles à l’accès au monde des affaires au Liban restent les coûts de lancement d’une entreprise élevés. Pas moins de 18 formalités et 208 jours sont requis pour cela. Enfin, la procédure de fermer une entreprise est longue et coûteuse.

La liberté de commerce est mieux notée. Le score libanais est de 80,5%, contre 74,8% au niveau mondial, ce qui place le Liban à la 75ème place. Selon le rapport, le Liban devrait lever les restrictions sur les importations, réduire les règles de licenciement restrictives, baisser les mesures de soutien à certains secteurs, réétudier les mesures sanitaires et phytosanitaires, améliorer la lutte contre la corruption des douanes, et renforcer l’application des droits de propriété intellectuelle.

La liberté fiscale enregistre un score de 91,0%, plaçant le Liban à la 19ème place mondiale. Ceci est dû principalement à des taux d’impôts relativement bas. Le plafond des impôts sur le revenu est de 20%, explique le rapport. C’est le meilleur score du Liban dans les sous-catégories de l’indice.

La liberté d’investissement rencontre de nombreux obstacles, ce qui lui vaut le score modeste de 60,0%. Les raisons résident dans la corruption, la bureaucratie, les décisions de licenciement arbitraires, des législations obsolètes, un système judiciaire inefficace et une instabilité politique, souligne le rapport.

Enfin, les sous-indices de la liberté économique relatifs à la corruption et à la propriété intellectuelle affichent les scores libanais les plus mauvais, avec seulement 25%, plaçant le Liban à la 132ème et la 139ème place respectivement.

 

Liberté économique: classement régional
Pays
Classement régional Classement mondial Score %
Bahrain 1 10 77,7
Qatar 2 27 70,5
Oman 3 34 69,8
Jordanie 4 38 68,9
Israël 5 43 68,5
EAU 6 47 67,8
Arabie Saoudite 7 54 66,2
Koweït 8 61 64,9
Turquie 9 67 64,2
Liban 10 89 60,1
Maroc 11 93 59,6
Egypte 12 96 59,1
Tunisie 13 100 58,5
Djibouti 14 125 54,5
Yémen 15 127 54,2
Algérie 16 132 52,4
Mauritanie 17 134 52,1
Syrie 18 140 51,3
Iran 19 171 42,1
Libye 20 173 38,6

Source: Heritage Foundation-Wall Street Journal