Le syndicat du transport routier organisait ce mercredi 27 avril une manifestation pour protester contre la cherté de l'essence, qui a atteint aujourd'hui 36.600 LL (98 octanes) et 35.900 LL (95 octanes).
 
Réunis à 10 H au rond-point de Cola, une centaine de taxis, de mini-vans ou de bus publics devaient ensuite passer devant les ministères de l’Intérieur, des Finances et de l’Energie. Une manifestation similaire se tenait à Dora.

Malek Saghyini, membre actif du syndicat des transports routiers et propriétaire d'un bus, est arrivé bien avant l’heure de départ, pour distribuer les pancartes et les affiches aux manifestants.

 
« Il faut que notre mouvement soit visible et que notre manifestation n’apparaisse pas seulement comme une perturbation de la circulation ou une nuisance sonore », explique Malek.
 
« On ne peut pas supporter seuls les variations mondiales des prix des carburants. Nous pourrions augmenter le tarif  passager. Nous nous y refusons cependant car ce serait faire le jeu des importateurs, qui pourraient augmenter leurs prix sans aucune limite. Nous demandons donc que l’Etat prenne en charge les variations des prix et qu’il leur fixe un plafond ».
 
Présent à Cola, Omar Al-Dirany, chauffeur de taxi depuis plus de 15 ans affirme « travailler à perte une grande partie de la journée ». Il poursuit : « Outre le plafonnement, nous demandons l'annulation des droits d'accise. Et voulons un contrôle renforcé sur les licences et plaques de voitures attribuées aux chauffeurs des transports publics.  Beaucoup étant  falsifiées » s’indigne Omar.
 
Tous les deux espèrent que leur mouvement sera suivi par le plus grand nombre pour faire pression sur le gouvernement. Une grève générale est prévue le 19 mai prochain.