Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a inauguré ce mercredi la conférence internationale sur la lutte contre le blanchiment d’argent. 

Salamé a d'abord souligné que ce problème est l’une des priorités de la Banque centrale qui œuvre depuis des années à l'éradiquer.
 
Le gouverneur a cependant reconnu que le Liban fait face à de nombreuses difficultés pour lutter contre le blanchiment d’argent, malgré l'existence d'une loi spécifique votée en 2001. Le secret bancaire, a-t-il rappelé, entrave les enquêtes internationales. 
 
Le gouverneur s’est toutefois félicité des résultats de la Commission spéciale de lutte contre le blanchiment d’argent  de la Banque centrale, qui a contribué à la création du Groupe d'action financière Moyen Orient (GAFIMOAN). Parmi ses missions : l'élaboration de normes internationales et la promotion des politiques contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, tant au niveau des États qu’au niveau international.
 
Salamé a ajouté que la Banque Centrale avait récemment publié un amendement de la loi 318 sur le blanchiment d’argent. Désormais :  
·         Le financement du terrorisme est ajouté sur la liste des infractions
·         Le blanchiment d’argent est un crime en tant que tel ; d’autres infractions n’étant pas nécessaires pour prendre des mesures judiciaires contre l’accusé
·         Les responsabilités de la Commission spéciale de lutte contre le blanchiment d’argent doivent être clarifiées
·         Les avocats et les comptables ont l’obligation de rendre compte de transactions suspectes à la Commission.
 
La Banque centrale travaille à l’amélioration du rôle du comité d’audit ainsi qu'à celui de la section chargée de la lutte contre le blanchiment d’argent au sein des banques. La BDL devrait prochainement publier une liste de recommandations à destination des institutions financières.
 
Cette conférence qui se tient  jusqu'àu jeudi 28 avril à Beyrouth est organisée à l'initiave de l’Union des banques arabes, de l’Union mondiale des banquiers arabes et de la Commission spéciale de lutte contre le blanchiment d’argent.