La croissance moyenne des pays du Moyen-Orient devrait rester stable en 2011 à 3,9%, selon le rapport du FMI sur les prévisions régionales publié vendredi à Beyrouth.

La croissance des pays exportateurs de pétrole, à l’exception de la Libye, est estimée à 4,9% grâce à la hausse des prix du pétrole.
 
Les pays importateurs de pétrole en revanche — Afghanistan, Djibouti, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Pakistan, Syrie et Tunisie —, seront mis à rude épreuve avec une croissance prévue de 2,3%.
 
Ces derniers devront faire face à une baisse de l’investissement, du tourisme et à la détérioration des termes de l’échange provoquée par le renchérissement des produits alimentaires et énergétiques. La détérioration des termes de l’échange devrait alourdir leur facture d’importation de quelque 15 milliards de dollars, soit en moyenne près de 3 % du PIB ce qui se traduira par une poussée de l’inflation ou par une détérioration du solde budgétaire, selon l’ampleur des subventions.
 
L’équilibre à faible croissance des dernières années de la région n’a pas permis de créer suffisamment d’emplois pour une population active toujours croissante, le chômage des jeunes dépassant 20% dans plusieurs pays. Des efforts devraient ainsi être déployés pour la création de plus d’emplois.
 
Le rapport signale également les différents atouts de la région: une population jeune, des ressources naturelles, un vaste marché régional, une position géographique privilégiée et un accès aux principaux marchés.