L'agence d'évaluation financière Fitch a réduit de "a+" à "a-" la note de viabilité de la banque française Société Générale et d’un cran à "A+" la note attribuée à la dette de long terme du Crédit Agricole.

L'agence n'a cependant pas touché à la note d'émetteur long terme de la Société Générale qui demeure à "A+". La perspective est "stable".

Le bureau d'études souligne que cette dégradation est davantage le fruit d'un contexte global que de la situation propre de la banque, même s'il souligne que son accès au financement et à la liquidité a eu tendance à se restreindre et que sa capitalisation est inférieure à celle des autres grandes banques universelles.

Au final, la Société Générale est notée au niveau de son "plancher de soutien" conféré par l'appui de l'Etat français, désormais supérieur à sa note de viabilité, censée refléter davantage les qualités intrinsèques de l'établissement. Fitch prend en considération la note la plus élevée des deux pour son processus de notation.

Pour le Crédit Agricole, A+ est la cinquième meilleure note possible sur l'échelle de Fitch, correspondant à des émetteurs solides mais vulnérables aux changements de conjoncture. "L'abaissement de la note reflète un phénomène plus large de vents défavorables pour le secteur bancaire dans son ensemble", explique Fitch.

"L'exposition aux pays de la zone euro en difficulté à travers des filiales a été une considération prise en compte directement dans le cas du Crédit Agricole", précise l'agence.

Crédit Agricole a annoncé en décembre un plan de restructuration, comprenant des suppressions de postes, une réorganisation de ses activités sur les marchés financiers, une révision de la valorisation d'une multitude d'actifs, participations et filiales, et une fermeture de son implantation dans 21 pays.

Une autre agence d'évaluation financière, Moody's, avait déjà abaissé en décembre d'un cran la note à long terme du Crédit Agricole et de la Société Générale.

Le Crédit Agricole détient 9% de la Banque Libano-Française et 6% de la Fransabank, deux des plus grandes banques du Liban. La Société Générale détient quant à elle 19% de la SGBL.