L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a abaissé d’un cran les notes de deux grands groupes bancaires français Société Générale et Crédit Agricole, ayant des intérêts au Liban.

Cette décision est la conséquence directe de la dégradation de la note souveraine de la France, privée le 13 janvier par S&P du « AAA », la meilleure note possible sur l’échelle des agences d’évaluation financière.

La Société Générale et le Crédit Agricole voient leurs notes abaissées de « A+ » à « A », assorties d’une perspective stable. L’agence précise en outre que les notes de la Société Générale et du Crédit Agricole seraient inférieures d’un cran si ces établissements n’étaient assurés d’un soutien indéfectible des pouvoirs publics en cas de difficultés.

S&P a indiqué tabler sur des résultats 2011 et 2012 « satisfaisants » pour la Société Générale, « même s’ils seront amoindris ». Dans le cas du Crédit Agricole, l’agence se dit convaincue que le groupe va assainir ses comptes et qu’il dispose de ressources suffisantes pour compenser d’éventuelles pertes supplémentaires en Grèce.

Deux autres agences d'évaluation financière, Moody's et Fitch, avaient déjà abaissé d'un cran les notes de ces mêmes établissements bancaires.

Le Crédit Agricole détient 9% de la Banque Libano-Française (BLF) et 6% de la Fransabank, deux des plus grandes banques du Liban. La Société Générale détient quant à elle 19% de la SGBL.