La banque d’investissement Barclays Capital a prévu un taux de croissance de 3,1% en 2012 au Liban contre 3,6% précédemment, mettant en cause la recrudescence des tensions politiques internes, la détérioration des conditions de sécurité dans le pays et un affaiblissement de l’activité touristique.

Selon Barclays Capital, les risques de conflits politiques au Liban augmentent de plus en plus en raison de l’escalade de la violence en Syrie.

La banque a en outre souligné la décision de plusieurs gouvernements arabes et européens de décourager leurs ressortissants respectifs à se rendre au Liban en raison de la rapide détérioration de la sécurité, portant un coup à la saison touristique.

Les touristes arabes se rendant au Liban représentent 50% du total du nombre de visiteurs et contribuent ainsi de manière significative à l’activité commerciale du pays et aux échanges, selon la même source.

Par ailleurs, la banque d’investissement a souligné que le ralentissement du secteur immobilier se poursuivait au Liban. La banque a cependant indiqué que la performance budgétaire du Liban demeurait favorable, y voyant même le reflet de légères améliorations structurelles.

Barclays Capital a noté que la réduction du déficit public masquait en réalité une performance mitigée, la chute du service de la dette de 12% ne pouvant pas cacher l'augmentation des transferts à l’EDL et celle des dépenses publiques dues notamment aux hausses des salaires.

Selon Barclays Capital, les chances sont minimes pour que le projet de budget 2012 soit ratifié, étant donné l’impasse continue au Parlement concernant les projets de loi régularisant les dernières dépenses publiques.

La banque d’investissement a ainsi abaissé ses prévisions concernant le déficit budgétaire du Liban à 8% du PIB en 2012 contre une prévision initiale de 9% du PIB et contre un taux de 6% du PIB en 2011.

Par ailleurs, selon Barclays Capital, le déficit commercial du Liban s’est creusé sur les cinq premiers mois de l’année, poussé par l’augmentation des importations en énergie. La banque a ainsi prévu un déficit des comptes courants à 14% du PIB en 2012 contre un taux de 14,3% du PIB en 2011.