L'agence de notation Moody's a abaissé la note de 15 grandes banques occidentales dont trois françaises qui détiennent notamment des parts dans des institutions bancaires libanaises.

Moody’s a abaissé de deux crans la note de BNP Paribas et du Crédit Agricole SA, et d’un seul celle de la Société Générale. Les trois établissements ont désormais la note «A2».

Moody’s a scindé en trois groupes, par ordre de solidité, les 15 banques. La sino-britannique HSBC (Aa3 contre Aa2), l’américaine JPMorgan Chase (A2 contre Aa3) et la canadienne Royal Bank of Canada (Aa3 contre Aa1) ont été versées dans le groupe de tête.

L’agence estime que malgré la taille significative de leurs activités de marché, ces trois banques ont «une capacité d’absorption des chocs supérieure à nombre de leurs pairs, matérialisée par des revenus provenant d’autres activités, généralement plus stables».

Moody’s juge que ces trois institutions ont des fonds propres et une liquidité solides, tout en soulignant que leur exposition à la dette des Etat de la zone euro en difficulté et aux banques de ces pays est «contenue».

A l’autre bout du spectre, l’agence a relégué dans le troisième groupe les américaines Citigroup, Morgan Stanley et Bank of America ainsi que la britannique Royal Bank of Scotland (RBS).

Moody’s fait valoir que leurs activités de marché ont laissé à désirer dans leur gestion du risque ou ont été marquées par une forte volatilité. Dans le même temps, les sources de revenus tirées d’autres métiers sont plus ténues ou moins stables que pour leurs grands concurrents.

Les trois banques françaises affectées par la décision de Moody’s figurent dans le deuxième des trois groupes, par ordre de solidité.

Le Crédit Agricole détient 9% de la Banque Libano-Française et 6% de la Fransabank, deux des plus grandes banques du Liban. La Société Générale détient quant à elle 19% de la SGBL.