Dans son enquête trimestrielle portant sur le niveau de risques dans 189 économies, le magazine Euromoney a légèrement revu le classement du Liban à la baisse en juin dernier.

Le pays du Cèdre a en effet été classé à la 94e place mondiale contre une 91e position en mars dernier et une 92e place un an plus tôt.

Au niveau régional, le pays s’est classé au onzième rang parmi 17 économies de la région MENA, maintenant ainsi la même position en comparaison avec la même période de l’an dernier. Ce classement reflète une détérioration de la perception du risque propre au pays : le score attribué au Liban a connu un repli de 7,7% en comparaison avec juin 2011 et une baisse de 2,1% par rapport à mars dernier pour s’établir à 38,6 points sur 100.

Dans le classement mondial, le Liban est arrivé devant l’Albanie, le Guatemala et la Tanzanie, tandis qu’il a été dépassé par les Seychelles, l’Angola et l’Ukraine. Au niveau régional, il est arrivé après le Maroc, la Jordanie et l’Algérie, mais a devancé l’Egypte, l’Irak et la Libye.

L’étude du magazine Euromoney évalue le risque individuel de chaque pays en prenant en compte six indicateurs que sont les risques politiques (à hauteur de 30%), la performance économique (30%), l’accès aux financements des banques et aux marchés de capitaux (10%), les indicateurs de la dette (10%), les notations de crédits et une évaluation structurelle (10%).

Les notes sont ainsi attribuées sur une échelle allant de 0 à 100, la borne supérieure représentant le meilleur score.
Plus en détail, le Liban a été classé à la 88e place en termes de risques politiques, demeurant à la même position que lors de la dernière étude du magazine Euromoney en mars 2012 et en dépit de l’exacerbation de la violence survenue les trois mois suivant cette dernière enquête.

Cette catégorie prend en compte des critères tels que les risques institutionnels, la régulation et l’environnement politique.

En ce qui concerne les autres indicateurs, le Liban a connu une légère baisse dans les classements. Il a ainsi perdu 3 rangs quant à sa performance économique qui prend en compte des indicateurs tels que la stabilité du secteur bancaire du pays, les perspectives concernant le PIB, le taux de chômage, l’équilibre budgétaire et la stabilité de la devise.

Le Liban a également reculé dans le classement en termes d’évaluation structurelle (-2), d’indicateurs de la dette (-6), des notations de crédits (-2) et l’accès aux financements et aux marchés de capitaux (-6).

Ce type d’évaluation des risques des pays permet d’aider les dirigeants dans leurs prises de décisions en fonction des perspectives financières, économiques et politiques de chaque Etat.

Enfin, il est important de souligner que le magazine financier a considéré, au vu des analyses d’experts, que la région MENA demeurait à l’heure actuelle relativement à l’abri des remous régionaux qui ont marqué 2011.