Business Monitor International (BMI) a estimé la taille du marché pharmaceutique libanais en 2012 à 1,28 milliard de dollars, ce qui représente une augmentation de 6,4% en comparaison avec les 1,2 milliard de dollars enregistrés en 2011.

BMI a en outre prévu que la taille du marché atteindrait 1,73 milliard de dollars en 2016 et augmenterait à un taux annuel composé de 7,6% sur la période 2011-2016. Selon BMI, d’autres restrictions sur les prix, similaires à ceux imposés en 2009, ainsi que de nouveaux remous politiques dans la région constitueraient les principaux risques menaçant ces prévisions.

BMI a ainsi estimé les dépenses de produits pharmaceutiques par habitant au Liban à 297,5 dollars en 2012 contre 281,7 dollars en 2011, et a indiqué s’attendre à ce que de telles dépenses augmentent à 402,4 dollars en 2016 pour enregistrer un taux annuel composé de 7,4% sur la période 2011-2016.

Les dépenses pharmaceutiques auraient représenté 2,94% du PIB l’année dernière, un chiffre qui classe le Liban à la septième place mondiale après quelques Etats africains où les aides internationales peuvent fausser les habitudes d’achats pharmaceutiques, selon les mêmes sources.

BMI a en outre estimé les dépenses pharmaceutiques à 2,91% du PIB en 2012, 2,87% du PIB en 2013 et 2,8% du PIB en 2014.

En parallèle, BMI a indiqué que 70% du marché libanais concernait l’importation de produits pharmaceutiques, estimant que ce marché resterait entièrement dépendant des importations.

Selon BMI, il y aurait environ 6.000 genres de médicaments sur le marché local, dont 80% seraient importés.
BMI a en outre précisé que les prescriptions de médicaments avaient représenté environ 73% du total de la valeur du marché l’année dernière.

En parallèle, Business Monitor International a considéré la faiblesse des droits de la propriété intellectuelle au Liban comme le principal point noir du marché libanais, tout comme la contrefaçon et la réglementation des prix par le gouvernement qui entraverait les investissements directs étrangers.