L’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed) a lancé un nouveau réseau d’entreprises destiné à favoriser l’intégration économique de la région baptisé Euro Mediterranean Competitiveness Confederation (EMCC).

Ipemed est un think tank regroupant une vingtaine d’entreprises menant une réflexion sur le développement économique du bassin méditerranéen. Le nouveau réseau d’entreprises est « sa branche appliquée », explique Antoine Abou Samra, délégué d’Ipemed au Liban. La confédération fonctionnera comme un lobby pour encourager les décisions politiques qui favoriseront l’intégration économique de la région en s’appuyant sur les recherches d’Ipemed.

Fondé en 2006, cet institut rassemble 23 entreprises importantes de plusieurs pays méditerranéens : Algérie, Espagne, France, Liban, Maroc et Mauritanie. Ces grandes entreprises provenant de secteurs d’activité variés (finance, transport, santé, énergie…) financent et discutent des recherches sur des sujets tels que la gestion de l’eau, des énergies ou la mobilité de la main d’œuvre.

Les entreprises recrutées par pour former la confédération EMCC, une quinzaine par pays environ, seront connues en septembre. Il s’agira d’une centaine de PME marocaines, algériennes, libanaises, tunisiennes, jordaniennes et turques, ayant des atouts et des intérêts dans l’économie régionale. Lors de quatre forums de discussions annuels, ces entreprises vont faire des propositions concrètes aux décisionnaires politiques de l’Union européenne ou des pays méditerranéens. Les premières idées seront présentées le 5 décembre lors du premier Forum EMCC à Paris.

La confédération est aussi un mouvement de réseautage d’entreprise : cette plateforme vise à renforcer les liens économiques des entreprises de la région et, en particulier, encourager les coopérations entre le nord (l’Europe du sud) et le sud (Maghreb et les pays de la Méditerranée orientale).