Un tiers des entreprises libanaises interrogées ont récemment instauré une politique de gestion des dépenses pour améliorer leur rentabilité, selon une enquête d’American Express publiée en juillet.

La réduction des dépenses est même une priorité absolue pour 71 % d’entre elles pour les prochaines années.

L’explication ? Une majorité des entreprises sondées (58 %) s’attendent à une stagnation de leur chiffre d’affaires en 2014, du fait d’un contexte économique - régional et mondial - morose.

« Les compagnies libanaises gèrent leurs dépenses plus efficacement en période de post-crise financière mondiale », assure l’étude.

Parmi les premiers postes visés par cette chasse au gaspillage : les achats. 32 % des sociétés sondées affirment avoir d’ores et déjà changé de fournisseurs pour s’approvisionner auprès de réseaux plus compétitifs. 19 % ont coupé dans les frais généraux en mettant un terme, par exemple, aux voyages en classe affaire de leur management. Enfin, 16 % des entreprises interviewées ont rogné sur leur masse salariale en réduisant les indemnités journalières dues à leur personnel au cours des 6 derniers mois.

Mais les entreprises recherchent aussi d’autres leviers d’économie : 65 % accordent plus d’importance à la gestion de la trésorerie ; 8 % s’attachent à mener de meilleures prévisions budgétaires ; 32 % tentent d’améliorer leur gestion des dépenses grâce aux nouvelles technologies.

« Conséquence évidente du ralentissement économique mondial : les entreprises au Liban sont devenues plus réactives face aux dépenses contrôlables », déclare Mazen Khoury, directeur général d'American Express Moyen-Orient, dans un communiqué de presse.

« La réduction des coûts traduit une volonté d'améliorer la rentabilité de l'entreprise. Mais en filigrane, on sent aussi le désir de mieux contrôler chaque livre dépensée. »

Seulement un tiers environ des entreprises interrogées envisagent d'augmenter leur dépenses en 2014 pour sauvegarder des domaines clefs de leur activité : 26 % des entreprises sondées envisagent une hausse des budgets liés à la communication et au marketing, 23 % à la formation des employés, 16 % à l’achat de matériel informatique et 13 % à la logistique.

Mazen Khoury ajoute : «Les entreprises au Liban continuent de dépenser, mais elles investissent sur le long terme dans des domaines qui leur fournissent une valeur ajoutée comme  le marketing ou la formation de leurs employés. »

L’enquête American Express a été menée du 18 février au 1er avril 2013, par le cabinet d'audit international YouGov. Ce sondage s'appuie sur des interviews menées en face à face avec plus de 90 responsables au Liban, au Qatar et aux Emirats arabes unis. Parmi les sondés,  l'on compte des directeurs des ressources humaines, des responsables d'audit, des PDG et des trésoriers. Les entreprises sélectionnées devaient pouvoir se prévaloir d’un chiffre d’affaires annuel de plus de 30 millions de dollars.