Les ministères des Télécommunications et des Finances ont indiqué que les revenus provenant de l’importation des téléphones mobiles avaient augmenté de 9,26 millions de dollars entre juin et août 2013 après l’entrée en vigueur de la mesure destinée à lutter contre la contrebande de téléphones.

Les recettes douanières et la TVA récoltées en juin 2013 ont plus que doublé par rapport au même mois un an plus tôt, à 1,6 million de dollars. Ces recettes ont été multipliées par 11 en juillet pour atteindre près de 4,6 millions de dollars et par 18 en août pour totaliser 4,4 millions de dollars.

Tous les téléphones mobiles en circulation au Liban doivent être enregistrés. La mesure est destinée à lutter contre la contrebande de téléphones, avait expliqué le ministre des Télécommunications Nicolas Sehnaoui. Plus de 70% des appareils mobiles importés au Liban étaient entrés en contrebande selon les estimations du ministère. Pour l’année 2011 cette proportion était même estimée à 88%. Cette importation frauduleuse coûtait à l’Etat 60 millions de dollars par an en droit de douanes (5% de la valeur du bien) et en TVA (10% du prix de vente).

Le marché du téléphone mobile au Liban est en croissance constante : sur les cinq dernières années, la croissance moyenne est estimée à 180% par an. Le marché aurait atteint un volume de 300 000 à 400 000 appareils mobiles vendus par mois en 2013 selon l’estimation du ministère.