L’indice PMI (Purchasing Managers Index) publié par la BLOM Bank en association avec l’institution financière Markit a atteint 44,7 en janvier, un plus bas depuis son lancement en mai dernier.
L’indice s’était élevé à 49 en décembre, en légère hausse par rapport au mois précédent (45,1), reflétant une activité plus soutenue durant la saison des fêtes.
Sur les neuf mois couverts jusqu’à janvier, l’indice a dépassé la barre symbolique des 50 points seulement deux fois, en mai et juin 2013, chutant à 44,9 en août, principalement en raison des menaces de frappes contre la Syrie.

Le PMI est un indicateur d’activité fondé sur des variables fournies par un panel d’entreprises et se calcule par la moyenne pondérée de cinq sous-indices : les nouvelles commandes (30%), la production (25%), l’emploi (20%), les délais de livraison des fournisseurs (15%) et les stocks d’achat (10%).
Si l’indice est supérieur à 50, cela signifie que l’activité économique s’est améliorée par rapport au mois précédent. En dessous de ce seuil, il dénote une détérioration sur une base mensuelle.

Si le résultat global est négatif en janvier, c’est sans doute en raison des craintes sécuritaires, les deux principaux sous-indices les plus affectés étant celui de la production (40,2) et des nouvelles commandes (39,9), tandis que le sous-indice de l’emploi a connu une légère amélioration, à 50,4 contre 48,9 en décembre. Quant aux sous-indices propres aux délais de livraison et aux stocks, ils ont respectivement atteint 50,2 et 51,5, contre 50,2 et 52 le mois précédent.

Sur le plan sectoriel, « ce sont le tourisme, le bâtiment et la vente au détail qui ont été le plus durement touchés », précise le directeur du département de recherche de la BlomInvest, Marwan Mikhael, lors d’une table-ronde avec la presse.

« L’importance de cet indice, publié au début de chaque mois, est qu’il permet aux banques centrales et aux autorités fiscales d’évaluer la situation en temps réel et d’ajuster ainsi leurs politiques en fonction de la conjoncture, à travers des mesures expansionnistes ou restrictives », ajoute-t-il.

A l’échelle mondiale, l’indice, utilisé dans une trentaine de pays, est également suivi par les investisseurs, les banques et les entreprises.
« Grâce à une méthodologie et des normes standard, il permet de comparer l’évolution de l’activité économique entre pays et peut affecter par la même occasion la situation dans un pays spécifique en raison d’un recul de l’indice ailleurs », souligne Marwan Mikhael.

En janvier, les bourses de Sydney et de Séoul ont par exemple dévissé en raison de la baisse du PMI à Pékin. Conçu par la Réserve fédérale américaine après la dépression de 1929, le PMI a été acheté par la compagnie britannique Markit quelques années plus tard. Son lancement au Liban est le fruit d’un partenariat entre cette dernière et la BlomInvest.