Alors que la tendance des cours en ligne ouverts et massifs (Mooc en anglais) séduit de plus en plus d’universités de par le monde, deux jeunes ingénieurs libanais, Firas Wazneh et Hassan Kanj, ont eu l’idée de proposer un contenu similaire dans sa forme et en langue arabe pour la zone Mena. Pourtant, et contrairement à ce que le nom du site suggère, les vidéos postées sur Menaversity tiennent davantage du tutoriel que du cours universitaire : d’une durée de quelques minutes, elles se focalisent sur un sujet très précis – d’une recette de cuisine à l’aide à la gestion de réseaux sociaux en passant par une méthode pour s’autohypnotiser – et leur suivi ne débouche sur aucun diplôme. « Nous avons pour l’instant une quinzaine de cours, réalisés par neuf experts que nous avons sélectionnés pour leur maîtrise du sujet et surtout leur capacité à résumer l’essentiel en quelques minutes », précise Firas Wazneh. Entièrement gratuit, le site devrait passer dans le courant du premier semestre à un modèle de type freemium afin de permettre la rémunération de ses fondateurs et des intervenants. « La répartition de celle-ci variera selon l’origine de l’utilisateur et devrait être complétée par des publicités thématisées sur des produits en lien avec les vidéos », ajoute Hassan Kanj. Jusque-là entièrement financée par les quelques milliers de dollars glanés dans diverses compétitions et événements, leur start-up devra sans doute être amenée à lever des fonds auprès d’investisseurs pour financer son développement et l’embauche d’un chargé de relations publiques. Mais le duo diverge quant au moment idoine pour cette ouverture de capital comme sur la possibilité de partenariats avec des universités arabes.