Les parlementaires viennent d’approuver plusieurs amendements législatifs relatifs au congé maternité, restés dans les tiroirs de l’assemblée, depuis leur vote en Conseil des ministres en 2012.

Dès la promulgation au Journal officiel, laquelle devrait intervenir rapidement, les salariées du secteur privé aussi bien que les fonctionnaires et les contractuelles du secteur public auront droit à 70 jours de congé maternité.  Jusqu'à aujourd'hui,  les femmes ne bénéficiaient que de 49 jours pour les salariées du secteur privé et de 60 jours pour le secteur public.

L’allongement du congé de maternité se fait sur la base d’un plein salaire, payé par l’employeur.

Dans le domaine de la protection de la maternité au travail, la législation libanaise était, il est vrai, très en retard. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la plupart des pays (35 %) accordent aux femmes enceintes un congé maternité compris entre 12 et 13 semaines. Les plus avancés (31 %) leur octroyant même 14 à 17 semaines, la durée que recommande d'ailleurs l’OIT comme standard. Au final, peu de pays (14 %) accordent moins de 12 semaines de congé maternité.

« Le Liban reste encore dans le peloton de queue, en matière de protection de la femme au travail, mais c’est un premier pas non négligeable. Il ne faut pas oublier qu’ici ce sont les employeurs qui paient et non pas, comme en France, par exemple, la Sécurité sociale. De fait, c’est une charge supplémentaire qui intervient dans un contexte de récession économique », fait valoir l'avocate Mireille Najm–Checrallah.