Le député des Forces libanaises Joseph Maalouf a présenté le 26 mai une proposition de loi visant à amender la loi sur l'expropriation pour « protéger en même temps les droits des propriétaires des biens expropriés et l'utilité publique ».
« L'État a eu recours durant des années à des expropriations pour des raisons d'utilité publique, sans que les propriétaires des biens expropriés ne soient convenablement indemnisés », a ainsi déclaré Joseph Maalouf lors d'une conférence de presse. Le député a rappelé que la loi sur l'expropriation avait été déjà amendée en 2006 et avait accordé à l'État une période déterminée pour appliquer l'expropriation et payer les indemnités aux ayants droit. « La situation que le Liban a connue depuis 2006 et l'absence d'une loi de finances ont empêché que des expropriations aient lieu. De ce fait, des décrets de planification de ces expropriations sont devenus caducs », a-t-il ajouté.

Il prévoit notamment d'accorder à l'État deux ans pour déterminer les expropriations nécessaires à l'utilité publique. Tous les décrets de planification qui ne répondent pas à la définition d'utilité publique deviennent caducs à la fin de cette période.
Pour les biens reconnus d'utilité publique, le projet de loi accorde à l'État cinq ans supplémentaires pour mener à bien l'expropriation et payer les indemnités aux propriétaires, faute de quoi les décrets deviennent caducs.