Selon la dernière édition du rapport de la Mena Private Equity Association, la part du capital-investissement au Liban n'a représenté en 2014 que 1 % des 1,23 milliard de dollars – un plus haut depuis six ans – investis par les fonds d'investissement des pays de la zone Mena pendant cette période. Une contre-performance qui place le Liban au même niveau que le Maroc, mais devant l'Irak, le Qatar ou encore l'Algérie (moins de 1 % chacun). Le classement reste dominé par les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, qui se taillent la part du lion (75 % à eux deux), devant la Turquie et l'Égypte (6 % chacun).

La faible attractivité du Liban est d'autant plus marquée que ce sont les fonds libanais qui ont été les plus actifs en 2014, avec plus d'un quart du volume d'investissement réalisés dans la zone Mena, devant le Maroc et les Émirats arabes unis. La situation devrait cependant changer sur le moyen terme, le temps que le mécanisme d'incitation institué par la Banque du Liban à travers la circulaire 331 fasse son effet. Émise en 2013, cette dernière permet aux banques libanaises d'investir jusqu'à 3 % de leurs fonds propres dans des start-up, incubateurs, accélérateurs et autres fonds d'investissements.

Plus généralement, les levées de fonds dans la zone Mena ont concerné quelque 72 projets d'une valeur de 1,5 milliard de dollars, soit une hausse de 118 % en glissement annuel. L'éducation et les services, le pétrole, le gaz et l'industrie ont été les secteurs les plus ciblés en valeur tandis que les technologies de l'information ont attiré le plus grand nombre de transactions en 2014.