L'activité commerciale de détail est en baisse de 3,13 % en glissement annuel au deuxième trimestre de 2015, selon l'indice de l'Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et de la Fransabank. L'indice s'est établi à 53,82 points fin juin, par rapport à l'indice de base 100 au dernier trimestre de 2011. Il prend en compte le taux d'inflation calculé par l'Administration centrale de la statistique (ACS) pour cette période et qui s'est établi à – 3,37 % sur un an.

Pour l'ACB et la Fransabank, cette baisse, comme une éventuelle reprise de l'activité, est conditionnée par la situation politico-sécuritaire. « Les facteurs régionaux et le blocage interne affectent directement l'activité commerciale », affirme le rapport. « La reprise n'est plus uniquement liée aux facteurs économiques, telles que la baisse des prix ou des soldes massives auxquelles ont recours les commerçants pour relancer leurs activités. La reprise est plutôt liée à la situation politique et sécuritaire qui prévaut dans la région, particulièrement dans les pays frontaliers », ajoutent l'ACB et la Fransabank.

Elles soulignent que ces facteurs sont aggravés par la baisse du nombre de touristes du Golfe et par le poids des réfugiés syriens ainsi que la baisse des revenus des ménages libanais. « Tous ces facteurs ne présagent pas d'une reprise rapide du marché, à moins d'un plan de sauvetage politique, financier et économique », conclut le rapport.