L'Institut de la finance internationale (IFI), une association mondiale de grandes banques et d’opérateurs financiers, a revu à la baisse ses prévisions de croissance réelle du PIB libanais. Il l’estime désormais à 1,1 % pour 2015 contre 2,2 % en avril, en raison de la stagnation de l'activité économique et de la crise politique, régionale ou locale.

Citées dans le Lebanon this Week de la Byblos Bank, ces prévisions font également état des « pressions déflationnistes » pesant sur l’économie libanaise : l’institut indique ainsi que le taux d'inflation est tombé à 3,9 % en juillet en rythme annuel et estime que les prix à la consommation devraient connaître une situation de déflation en fin d'année avec une baisse de 2,9 % sur 2015, contre une hausse de 1,9 % l'année précédente.

Toutefois, l’économie libanaise tient toujours, grâce à la « résilience » du secteur bancaire libanais et le maintien, à des niveaux identiques, des réserves en devises de la Banque du Liban (BDL). Celles-ci sont estimées à 40,2 milliards de dollars (ou 15,1 mois d'importations) fin 2015 contre 39,5 milliards de dollars (ou 13,6 mois d'importations un an plus tôt).

Autre signe plutôt positif : l'augmentation des dépôts des non-résidents (+10,7 % fin juin) et le maintien de la confiance dans la livre libanaise.

L'institut note également que le déficit des comptes courants devrait représenter 15,5 % du PIB en 2015 contre 21,6 % du PIB l'année précédente, en raison notamment de la baisse des prix à l'importation et une plus faible demande.

En revanche, le déficit budgétaire devrait représenter 8,1 % du PIB en 2015, contre 6,4 % du PIB en 2014. La dette publique devrait représenter 140,7 % du PIB en hausse par rapport aux 138,1 % un an plus tôt.