L'Association de protection des consommateurs dénonce le plan de remplacement des bonbonnes de gaz domestique annoncé par le ministère de l'Énergie. « Nous demandons que cette décision soit annulée parce qu'elle va à l'encontre des intérêts des consommateurs et encourage les combines », lit-on dans un communiqué de l’association.
Publiée au Journal officiel le 24 septembre, la décision ministérielle reprend les recommandations de la commission parlementaire désignée en 2014 pour dégager une stratégie de renouvellement du parc de bonbonnes de gaz domestique, plus de 10 ans après la dernière campagne. Dans son rapport rendu en janvier, la commission préconisait entre autres de facturer au consommateur 100 livres par kilogramme (kg) de gaz – soit 1 000 livres pour une bonbonne de 10 kg – pour financer en partie l'opération, donc le coût estimé n'a toujours pas été dévoilé, et d'introduire le principe de la responsabilité civile des importateurs de gaz et des sociétés qui prennent en charge le remplissage des contenants. Si l'Association de protection des consommateurs a participé à une partie des réunions de cette commission, sa présidente adjointe, Nada Nehmé, déplore néanmoins auprès de L'Orient-Le Jour « qu'aucune des revendications soulevées par l'association n'ait été reprise dans les recommandations de la commission, ni de la décision ministérielle qui s'en inspire ».
Elle estime en premier lieu que la nouvelle disposition n’offre pas de garanties suffisantes en matière de responsabilité civile en cas d’accident lié à des bobonnes défectueuses. Elle conteste en outre l’évaluation « excessive » qui a été faite du parc actuel de contenants à remplacer – soit quatre millions de bonbonnes – et s’oppose donc à l’imputation du coût de son renouvellement aux consommateurs.