Dans son dernier rapport sur l’économie du pays, la Banque mondiale a noté « une croissance modeste » de l’économie du Liban au cours des six derniers mois.  Cette reprise a été notamment portée par l’augmentation du tourisme (+16,6 % sur les huit premiers mois de 2015), la bonne santé de secteurs périphériques comme le pharmaceutique (exportations en hausse de 18,2 %) ou les technologies de l’information et de la communication (+22,7 % d’utilisateurs d’internet entre 2011 et 2014), la demande des réfugiés syriens et la bonne santé du secteur bancaire malgré la hausse de son taux d’exposition à la dette souveraine (en hausse de 1,1 point – à 58,4 % fin août). L'économie libanaise a aussi largement bénéficié de la baisse des prix du pétrole qui, conjuguée à celle du prix des matières premières et la dépréciation de l'euro,  s'est traduite par une importante contraction des importations.
L institution s’inquiète cependant des conséquences de la détérioration continue de la gouvernance institutionnelle qu’elle juge « dans l’incapacité d’assurer les services publiques de base » comme assurer un approvisionnement satisfaisant en électricité et en eau ou le traitement des déchets. Pour la banque mondiale, « Les conditions actuelles ne sont pas viables, et sans réformes économiques et politiques importantes, une crise socio-économique croissante n'est pas inconcevable. »