La corruption continue d’être un grave problème pour la croissance du Liban. Dans l’index sur la perception de la corruption, publié ce mercredi 27 janvier, par l’association Transparency International, Beyrouth se classe en 123e position sur un total de 168 pays. 

Plus important, l’ONG attribue au Liban la note de 28/100 pour 2015, en très légère amélioration par rapport à 2014 (27/100).

« Cette amélioration reflète le réveil de la société civile libanaise qui demande des comptes sur des dossiers comme celui les déchets. Elle ne traduit pas une amélioration de la transparence dans les services publics », explique Brahim Tabet, président de la Lebanese Transparency Association.

Le pays du cèdre continue de fait de se positionner parmi le dernier tiers des pays hautement corrompus, dans le même groupe de pays que l’Iran (27/100), la Russie (29/100) ou l’Azerbaïjian (29/100).

L'ONG s'appuie sur douze organisations internationales - dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement - pour établir son rapport sur la perception de la corruption, sur une échelle de 0 (pays les plus corrompus) à 100 (pays les plus vertueux).

D'une manière générale, deux tiers des pays obtiennent une note sous les 50.

Le Danemark occupe la première place pour la deuxième année consécutive suivi d'autres pays nordiques (Finlande, Norvège et Suède). En queue de peloton, figurent la Corée du Nord et la Somalie.

Les bons élèves partagent des caractéristiques cléfs, explique l'ONG dans sa présentation : « des niveaux élevés de liberté de la presse, un accès aux informations budgétaires permettant au public de savoir d'où vient l'argent et comment il est dépensé, des niveaux élevés d'intégrité parmi les personnes au pouvoir et des systèmes judiciaires véritablement indépendants des autres organes de l'État ».