La balance commerciale du Liban a accusé un déficit de 15,1 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres des Douanes. Ce recul de 12 % par rapport à 2014 accentue la tendance amorcée l'année dernière (-0,6 %) et contraste avec la détérioration continue de la balance commerciale constatée entre 2007 et 2013.
Il résulte de la baisse de la facture des importations, qui s'est contractée de 11,8 % à 18,1 milliards de dollars en 2015, alors qu'en volume, elles ont connu une légère hausse (+1,6 %), à 15,7 millions de tonnes. Cette chute s'explique essentiellement par l'effondrement du prix du pétrole, comme en témoignent les importations de carburants fossiles, qui pèsent 48 % du total des importations en volume mais 19 % de leur facture. Leur coût a ainsi baissé de 29,6 % en rythme annuel à 3,4 milliards de dollars ; tandis que celui des autres produits importés a baissé de 6,3 % à 14,6 milliards de dollars. La Chine reste en tête des fournisseurs, avec 11,5 % du total des marchandises importées ; suivie par l'Italie (7,1 %) et l'Allemagne (6,8 %).
Parallèlement, les exportations continuent de plonger, fût-ce à un rythme moindre, notamment en raison des conséquences de la crise syrienne sur les voies de passage terrestres vers les pays du Golfe. Elles ont globalement reculé de 10,9 %, à environ 3 milliards de dollars en 2015, après des baisses de 15,8 % en 2014 et de 12,2 % en 2013. Malgré des baisses de la valeur de leurs commandes, les pays arabes se taillent néanmoins la part du lion parmi les clients : l'Arabie saoudite (12,1 % des exportations), les Émirats arabes unis (10,6 %) et l'Irak (7,6 %) figurent ainsi sur le podium. Les produits agroalimentaires sont devenus le premier poste d'exportation en 2015 (16,3 % du total), dépassant les produits de joaillerie et les métaux précieux (14,7 %) tandis que le matériel électrique et mécanique reste à la troisième place (14 %).