D’après un sondage réalisé par le Centre arabe de recherches et d'études politiques (Carep), basé au Qatar, 87 % des Libanais ne sont pas convaincus que leur gouvernement lutte sérieusement contre la corruption, rapporte la lettre d’information hebdomadaire de la Byblos Bank. 
 
Ce pourcentage est le plus important de tous les pays dans lesquels l’enquête a été menée (Liban, Algérie, Égypte, Irak, Jordanie, Koweït, Maroc, Mauritanie, Palestine, Arabie saoudite, Soudan et Tunisie). En moyenne, 44% des habitants de ces pays estiment que leur gouvernement ne lutte pas efficacement contre la corruption. 
 
En outre, les Libanais sont également les plus pessimistes de la région concernant leur économie : 71 % d'entre eux pensent que la situation économique de leur pays est « très mauvaise », 23 % qu'elle est « mauvaise » et seulement 3 % qu'elle est « bonne ». La moyenne régionale est bien inférieure, avec 56 % des sondés qui estiment que la situation économique de leur pays est très mauvaise ou mauvaise. Les Libanais semblent toutefois moins pessimistes qu’en 2014 où ils étaient 77% à qualifier la situation économique du pays « très mauvaise ».
 
Ce sondage a été mené entre mai et septembre 2015 sur un panel de 18 311 personnes dans le cadre de l'indice d'opinion arabe 2015 du Carep.