Le total des actifs des banques alpha, les 14 banques du Liban dont les dépôts excèdent 2 milliards de dollars, ont augmenté de 4,8% en 2015 pour s'établir à 203,8 milliards de dollars, selon le rapport de Bankdata Financial Services, qui leur est dédié. Une croissance plus faible qu’en 2013 et 2014 où ils avaient respectivement augmenté de 10,1 et 10,3%.
 
Bankdata impute ce ralentissement à la faible hausse de l'activité de leurs filiales à l'étranger – à 3,3% en 2015 contre 16,9% un an plus tôt – « provoquée par la dépréciation par rapport au dollar des devises des marchés émergents dans lesquels les banques alpha sont implantées ».
 
En hausse de 4,6% en 2015 – contre 9,4% en 2014 –, les dépôts ont constitué le moteur principal de la croissance des activités des banques alpha en 2015. Établis à 168,3 milliards de dollars, ils ont représenté 82,6% du total de leurs actifs. Les dépôts en livres libanaises ont affiché une croissance de 5,2% et ceux en devises de 1,7%.
Le rapport note que la croissance des dépôts en livres a été suffisante pour financer l'économie : les banques alpha ont ainsi octroyé pour 63,7 milliards de dollars de prêts en 2015, un total en hausse de 5,7%, notamment portés par une croissance de 7% des prêts locaux. Le ratio de créances douteuses a par ailleurs diminué de 5,77% à 5,41% en décembre 2014. Les bénéfices nets des banques alpha ont pour leur part augmenté de 8,6% en 2015, grâce aux bonnes performances enregistrées sur le marché local (+6,2%).
 
Les banques alpha ont pu maintenir un niveau élevé de liquidités en 2015, établi à 31,45% du total des dépôts sur l'exercice 2015. Ce ratio s'est élevé à 37,23% pour les liquidités en devises et à 17,95% pour celles en livres. Le rendement sur actif moyen est resté stable, à 1,02% fin décembre 2015 tout comme le rendement moyen sur fonds propres qui stagne à 11,5%.