Les ventes totales de médicaments au Liban ont atteint 1,63 milliard de dollars en 2015 – en hausse de 6,53% par rapport à 2014 – et devraient atteindre 2,20 milliards en 2020, ce qui place le Liban en tête des pays de la région pour sa facture médicamenteuse. Par habitant elle passera de 279 dollars en 2015 à 374 dollars en 2016 ; tandis que les dépenses pharmaceutiques du pays, qui représentent aujourd’hui 3,15% du PIB, s’établiront à 3,22 % du PIB en 2020.
 
L'impact des dépenses pharmaceutiques devrait se refléter sur la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), le parc hospitalier libanais étant composé à 90% d'hôpitaux privés dont les soins sont subventionnés par l'État à travers la CNSS. Selon l’étude, « les dépenses de la CNSS sont estimées à la hausse sur les cinq prochaines années, passant de 1,83 milliard en 2015 – soit 51,1% des dépenses totales de santé – à 2,71 milliards en 2020 (52%). Un défi majeur, étant donné que la CNSS souffre d'un déficit chronique et que ses revenus futurs sont mis en danger par le vieillissement de la population », note le rapport.
 
Par ailleurs, l’étude note que les princeps – les originaux distribués sous leur nom commercial – prescrits par un médecin dominent toujours le marché libanais. En 2015, leurs ventes ont atteint 800 millions de dollars, soit 49% des ventes totales. En 2020, ce ratio devrait grimper de deux points, à 51%. En 2015, les dépenses en génériques prescrits ont atteint 494 millions de dollars (30% des ventes totales) et celles des médicaments en vente libre, 339 millions (21%). En 2020, elles pourraient respectivement évoluer à 33% et 15% des ventes totales.