Le 18 mai 2015, une délégation d'hommes d'affaires mexicains débarquait à Beyrouth pour participer à un forum organisé par l'ambassade du Mexique au Liban et le Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL).

Onze mois plus tard, une quinzaine d'entrepreneurs libanais, menés par le président du RDCL, Fouad Zmokhol, faisaient le chemin inverse pour 8 jours de réunions à Mexico avec plusieurs représentants du gouvernement, de différentes Chambres de commerce et de mastodontes industriels mexicains comme Grupo Carso (industrie, BTP, télécoms), Grupo Mexico (mines et infrastructures) et Grupo IUSA (construction et industrie).
 
Davantage que les flux de marchandises, ce sont surtout les possibilités d'investissements directs qui ont été au cœur des discussions. L'économie mexicaine peut compter sur un marché d'environ 120 millions d'habitants, un PIB estimé à près de 1 300 milliards de dollars en 2014 et un secteur tertiaire qui emploie 51 % de la population active, notamment dans le secteur touristique. Place forte de l'industrie automobile, le pays a également investi dans les nouvelles technologies ou le matériel médical. « Près de 80 % des équipements médicaux vendus aux États-Unis sortent des usines mexicaines », confirme le président de l'Association d'amitié libano-mexicaine, Georges Hayek.
 
Du côté du marché libanais, les opportunités identifiées par les investisseurs mexicains semblent relever d'un horizon plus lointain : « Le président de Grupo Mexico suit de près l'évolution du dossier du pétrole et du gaz offshore libanais, tandis que de nombreuses sociétés se positionnent déjà pour participer à la reconstruction syrienne », indique M. Cepeda, représentant pour le Moyen-Orient de l'agence gouvernementale mexicaine Pro-Mexico .