Le bloc de la Fidélité à la résistance qui regroupe 14 députés liés au Hezbollah, accuse dans un communiqué du 12 mai la Banque du Liban (BDL) « de contribuer à attiser la guerre d'élimination lancée par les États-Unis contre le Hezbollah », en référence aux deux circulaires (n° 317 et n°420 ) émises le 3 mai pour définir les modalités d'application par les banques des sanctions américaines contre le parti chiite et ses soutiens financiers.

Le 28 avril, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, justifie ces mesures en déclarant « qu'il n'y a pas d'autre alternative (...) puisqu'il faut protéger le système bancaire, qui vit grâce aux échanges avec les banques (américaines) correspondantes ».
 
Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a cependant estimé lors du Conseil des ministres du 12 mai que les banques ont « franchi la ligne rouge. (...) Deux banques libanaises ont clôturé les comptes de deux députés du bloc parlementaire du Hezbollah. Un troisième compte, appartenant à la fille d'un ancien membre du bloc, a également été clôturé ».
Le bloc des parlementaires du Hezbollah a enfin appelé le gouverneur de la BDL à revoir les dernières circulaires pour que celles-ci soient conformes à la souveraineté nationale.

Le Conseil des ministres a chargé le Premier ministre, Tammam Salam, et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, de mener des discussions avec Riad Salamé sur ce sujet.