Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, estime lors du Forum écnomique arabe du 12 mai dernier, à l’instar du Fonds monétaire international, que la croissance sera de 2% en 2016. Une performance qu’il juge « acceptable », compte tenu de la situation du pays et dont il attribue à 67 % aux plans de relance par le crédit -lancés par la BDL-, sans toutefois préciser sa méthode de calcul. 

A nouveau en 2016, la BDL a prévu une enveloppe d'un milliard de dollars pour soutenir l'économie, selon des modalités similaires aux plans de relance des trois années précédentes. Selon le gouverneur de la BDL, ces plans ont ainsi permis aux banques commerciales d'accorder « 130 000 prêts au logement », soit une hausse de 30 000 prêts par rapport à octobre de l'année dernière. Une stratégie que le gouverneur de la BDL juge préférable à celle de la « monnaie hélicoptère », qui consiste à distribuer directement la liquidité aux ménages.
 
Seul point noir soulevé par le gouverneur : le déficit de la balance des paiements, qui a atteint 644 millions de dollars au premier trimestre, mais dont l'effet sur « la stabilité du taux de change de la livre libanaise et des taux d'intérêt de base », est selon lui, compensé par « le niveau élevé des réserves en devises étrangères ».
Enfin, Riad Salamé estime que l’engagement du Liban à appliquer la norme d’échange automatique d’informations fiscales, annoncée le 11 mai dernier par l’OCDE, dès septembre 2018, évitera l’inscription du pays sur la liste noire des paradis fiscaux.