Le Monde Afrique a révélé, le 05 juillet dernier, que l’homme d’affaires Gérard Achcar était impliqué dans le dossier des « Panama Papers ».

Selon le site d’information, ce libano-malien, dont la famille est originaire du village Beit Chebab, dans la région du Mont-Liban, serait l’actionnaire et le bénéficiaire principal de la société Grieta Consulting SA créée le 19 février 2004. 

Une société anonyme, administrée par le cabinet panaméen Mossack Fonseca, liée au groupe Achcar Mali Industrie (AMI) dont Gérard Achcar est le président du conseil d’administration.

Grieta Consulting est supposée aider le groupe AMI dans la « bonne gestion des achats de matière premières et emballages sur le marché, en particulier le blé ». Elle serait, en particulier la représentante des Grands Moulins du Mali, une des six entreprises du groupe AMI, en matière financière et technique depuis 2007. Des services que cette société panaméenne, facture 200 000 dollars par mois, auxquels s’ajoutent des divers « frais de commissions », soit en tout près de 2 millions de dollars en 2015.

Les fonds perçus par Grieta transiteraient, toujours selon Le Monde Afrique, par la banque privée monégasque, CFM Monaco.

Auparavant le nom de cet industriel, l’un des plus puissants du Mali, était déjà apparu dans plusieurs dossiers dont l’affaire SwissLeaks qui avait révélé en 2015, un système d’évasion fiscale encouragé, par l’établissement britannique HSBC.

Il a également bénéficié de l'’effacement de sa dette fiscale française, d’une valeur de 4 millions d’euros en 2005 par Jean-François Copé, le ministre du budget de l’époque.

Résident fiscal suisse jusqu’en 2010, selon ses propos, rapportés par Le Monde, il aurait depuis transféré son activité au Liban.