Le gouvernement saoudien pourrait bientôt racheter Saudi Oger, un groupe de BTP, fondé à Riad par Rafic Hariri, qui connaît de graves difficultés de trésorerie depuis 2013. 

« Les négociations sont au stade de la finalisation », assure le quotidien Al-Akhbar, qui dévoile l’information dans son édition du 3 août 2016.

« L’accord, qui pourrait intervenir dans les dix jours, devrait donner la majorité du capital à des hommes d’affaires proches de la famille royale ou à certains de ses membres. »

Si Al-Akhbar ne fournit pas d’estimation quant au montant de la transaction, il assure que l’accord prendra en compte l’intégralité des dettes cumulées ces trois dernières années, soit environ 4 milliards de dollars.

Ce montant comprend, selon le journal, l’ensemble des arriérés de salaires ainsi que les dettes en instance auprès des fournisseurs.

Selon Al-Akhbar, Saad Hariri, qui dirige aujourd'hui l'entreprise, souhaiterait conserver 40 % des parts de l’entreprise, en échange d’actions dans une banque détenue par la famille Hariri.

Mais, assure le quotidien libanais, le gouvernement saoudien envisagerait plutôt le rachat de l’ensemble des actifs (mobiliers et immobilier), dont la valeur globale s’élèverait à 1,5 milliards de dollars. 


Créée en 1978, par Rafic Hariri et détenue à 100 % par la famille de l'ancien Premier ministre, le groupe Saudi Oger employait encore  plusieurs dizaines de millers de salariés début 2016. Certains viennent d’ailleurs de porter plainte devant la justice  saoudienne pour non versement de leurs salaires.