Le cabinet d’audit Deloitte and Touche Middle East, et son directeur associé Joseph El Fadl, sont poursuivis en justice par d’anciens actionnaires de la Lebanese Canadian Bank pour négligences et tromperies, a révélé The Wall Street Journal.

Une plainte a été déposée le 19 juillet dernier devant la Cour internationale financière de Dubaï (DIFC) par le fond d’investissement Nest Investments Holding SAL, basé à Chypre, et un groupe de dix actionnaires minoritaires. Les plaignants reprochent à Deloitte, qui a audité la banque entre 1995 et 2011, de ne pas avoir dévoilé les opérations de blanchiment d’argent supposées, qui ont conduit à sa disparition.

La banque libanaise avait été accusée en 2011 par les autorités américaines d’avoir contribué à blanchir au moins 230 millions de dollars provenant de trafic de drogue, et à financer le Hezbollah, classé par le département d’Etat américain comme une organisation terroriste. Sous la pression, la banque avait vendu l’ensemble de ses actifs à la SGBL, avant de mettre fin aux poursuites engagées contre elle par le Trésor et le Département de la justice américains, en payant 102 millions de dollars.