Avec 32,7 points, le Liban se maintient en position inchangée par rapport à 2015, au 6e rang régional du Global Innovation Index 2016.  En terme de classement mondial, le pays se situe en 70ème position, progressant de quatre places par rapport à 2015.

Le Global Innovation Index est une étude mondiale qui porte sur 128 pays, réalisée par l'Université américaine de Cornell, l'INSEAD et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), une agence de l’ONU. 

Elle s’appuie sur 82 indicateurs qui recensent les facteurs propices à l’innovation (nombre d’année de scolarité, pourcentage de diplômés en science, accès au crédit, niveau des infrastructures…) ainsi que les éléments caractéristiques de l’innovation (production de connaissance, dépôt de brevets, exportation des produits et services créatifs, création de nouvelles entreprises, la perception de revenus de licences, vidéos mises en ligne sur YouTube…)

Sa position médiane, le Liban le doit notamment à son capital humain et l’écosystème technologique en train de naître, estime l’étude. 

Le Global Innovation Index 2016 identifie toutefois différents points faibles comme les infrastructures, l’absence de R&D ou le manque d’investissements publics sur des secteurs clefs du développement humain comme l’éducation.

Dans l’édition 2016, la Suisse arrive en tête pour la 6e année consécutive devançant la Suède, laquelle passe devant la Grande-Bretagne. Les Etats-Unis gagnent une place et se classent au 4e rang, tout comme la Finlande, qui accède au 5e rang. Suivent Singapour, l'Irlande, le Danemark, les Pays-Bas et l'Allemagne.

En dernières positions, on trouve le Yémen ainsi que plusieurs pays africains comme le Nigeria, la Guinée ou le Togo.

Pour les pays arabes, les Émirats arabes unis figurent au premier rang régional et en 41e position dans ce classement mondial, juste devant la Turquie.

A noter que la Chine devient le premier pays émergent à rejoindre les 25 premiers.

Sur un plan plus général, le rapport 2016 souligne que les dépenses de R&D mondiales ont augmenté de 4 % en 2014 seulement. Avant la crise de 2009, ces dépenses progressaient chaque année de 7% environ. Pour l’étude, cette baisse résulte du fléchissement de la croissance dans les pays émergents et du resserrement des budgets consacrés à la R&D dans les pays à revenus élevés. Cette situation demeure une source de préoccupation pour l’agence de l’ONU qui rappelle que l’innovation nécessite des investissements permanents.