Les actifs nets des banques alpha - les 14 banques dont les dépôts excèdent deux milliards de dollars- ont atteint 206,7 milliards de dollars juin 2016, en hausse de 1,5 % par rapport à fin décembre 2015, selon un rapport de Bankdata Financial Services.

Leurs dépôts, qui représentent 82,4 % du total de leurs actifs, ont augmenté de 1,2 % au cours du premier semestre, avec un taux de dollarisation en légère baisse à 69,4 %. La croissance des dépôts a été tirée par l’activité locale (+1,2%) tandis que les dépôts dans les filiales à l’étranger ont baissé 3,7% « principalement en raison des fluctuations de change », explique le rapport.

L'activité de prêts a connu une croissance de 2,9 % par rapport à fin décembre 2015, avec un total de crédits de 65,7 milliards de dollars fin juin, dont 69% octroyés au Liban et 31% à l’étranger.
« Malgré le contexte qui prévaut au Liban et dans la région, la qualité des actifs s’est légèrement améliorée sur un an », souligne par ailleurs le rapport. Le ratio des créances douteuses par rapport aux créances brutes a baissé de 0,2 point par rapport à juin 2015 à 5,6 %. Ce taux est supérieur à la moyenne régionale (qui est de 3,6%), mais inférieure à celle des pays émergents (6,8%).

« Le premier semestre a été marqué par une profitabilité croissante mais avec des rendements modestes », poursuit l’étude.

Les profits consolidés ont augmenté de 8 % sur les six premiers mois de l’année, à près de 1,1 milliard de dollars. Le rendement moyen sur actifs a légèrement augmenté, de 1,01 % à 1,05 % en glissement annuel, tandis que le rendement moyen sur fonds propres a stagné à 12,9 %.

Les 14 plus grandes banques du pays comptaient fin juin 1 252 agences - 18 de plus qu'au semestre précédent - dont 65 % au Liban et 35 % à l'étranger. Le nombre de leurs employés a augmenté 2% (615 nouveaux employés), à 31 360 fin juin.